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Le développement personnel
dans Signes & sens
Faire un pèlerinage
pour se ressourcer
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Pour un musulman, faire le voyage à la Mecque au moins une fois dans sa vie est considéré comme l’apogée d’une foi qui peut transcender et animer une existence de croyant. En occident, Lourdes est pour les chrétiens, et même les non chrétiens, une destination qui ne laisse pas indifférent. Les personnes plus enclines à une spiritualité moins dogmatique ne sacrifient pas à la règle du voyage initiatique. Saint Jacques de Compostelle n’attire pas que des catholiques et les « Crop Circles », aux alentours de « Stone’Enge », lieux porteurs de mystères, voient leurs sites de plus en plus visités. L’Inde éternelle n’est, quant à elle, pas en reste non plus…
Pourquoi donc, en ce XXIème siècle de confort et de grande technologie, cet engouement vers des destinations chargées de toute l’interrogation spirituelle de l’Homme ?
Une quête universelle
Selon ses origines étymologiques, le mot pèlerin renvoie à une notion d’expatrié ou d’exilé. Effectuer un pèlerinage correspond donc au fait de renouer avec les origines, contribuant à retrouver le sens de son existence. Le déplacement des hommes et des femmes, généralement à pied, vers des lieux où ils entrent en contact avec le sacré, est une pratique qui apparaît dans de très nombreuses cultures. Phénomène universel de l’anthropologie religieuse, le pèlerinage est l’occasion de rencontrer une réalité autre que la ronde du quotidien. Il est toujours synonyme de ressourcement. Moïse a conduit son peuple de l’esclavage vers plus de vie contre vents et marées. Certes, le symbolique est omniprésent dans une telle démarche mais il a l’avantage d’ancrer le pèlerin dans une dynamique où il n’est plus seul mais relié, au contraire, avec tous ceux qui l’on précédé dans une quête universelle : trouver le sens de la vie. D’autant qu’un pèlerinage met en mouvement, fait avancer psychologiquement et spirituellement… Le but à atteindre étant finalement moins important que la façon de s’y rendre, avec pour richesse toutes les expériences que le pèlerin fait sur le chemin. Se mettre en route reste l’essentiel. C’est dans cet esprit que le moine bouddhiste affirme que le but est le chemin lui-même…
Jean Herriot
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