Depuis les années 70, des scientifiques ˗ dont, entre autres, le célèbre directeur du laboratoire de physique de l’École Normale Supérieure Yves Rocard - s’intéressent de manière objective à des phénomènes jusque-là recouverts d’un halo de secrets inaccessibles au plus grand nombre et seulement réservés à de mystérieux initiés. Aujourd’hui, le concept de bioénergie s’est largement répandu, débouchant sur des techniques reconnues pour leur indéniable efficacité.
Chacun possède en lui des potentialités insoupçonnées qui restent à l’état latent aussi longtemps qu’elles ne sont pas identifiées et authentifiées par l’extérieur. La transmission s’inscrit dans cette dynamique, ayant pour objectif d’optimiser un talent. La pratique du biomagnétisme ne déroge pas à cette loi universelle.
De l’intuition à l’objectivation
Le biomagnétisme n’utilise aucune forme de manipulation corporelle. Sa pratique s’étaye sur les travaux d’Anton Mesmer (1734-1815), un médecin autrichien qui pratiquait l’imposition des mains. Il est considéré de nos jours comme le précurseur de la technique de l’hypnose, reprise un siècle plus tard par le docteur Jean-Martin Charcot. Il est donc question d’une énergie qui, bien qu’abstraite, agit sur le soma. Le biomagnétisme moderne définit ce principe en précisant que l’ensemble des constituants de notre organisme est organisé par des énergies électromagnétiques fournies par nos propres électrons… La photo Kirlian, du nom de son découvreur, permet aujourd’hui de visualiser de manière incontestable ce qui était pressenti par le passé de manière intuitive. Ainsi, l’aura, les chakras et les méridiens d’acupuncture deviennent, avec le biomagnétisme, des sujets d’étude incontournables. Il s’agit pour l’élève praticien de rééquilibrer et de maîtriser ces champs énergétiques en intégrant et actualisant dans sa formation ce que certaines traditions enseignaient déjà. Les établissements formant des bioénergéticiens offrent un cursus complet et exhaustif afin de répondre le plus sérieusement possible aux demandes des consultants. Cette exigence va dans le sens d’une reconnaissance des milieux soignants. Ainsi, le docteur Jean-Pierre Calloch, secrétaire général du Conseil de l’ordre des médecins, admettait, lors d’une émission de France Télévision, qu’un patient puisse consulter ce type de spécialiste à condition de ne pas arrêter le traitement préconisé par le médecin, ce qui correspond d’ailleurs tout à fait à l’éthique de ces instituts d’études spécifiques.
Une discipline d’accompagnement
Destinée à des personnes enclines à la relation d’aide, une formation en biomagnétisme permet d’apprendre à soulager certaines affections psychosomatiques par des techniques spécifiques, basées sur la maîtrise et la connaissance des différentes énergies électromagnétiques circulant dans le corps humain. Il n’est donc aucunement question de remplacer ou d’occulter un diagnostic médical mais d’agir en stricte complémentarité. L’éthique d’un biomagnétiseur consiste en un accompagnement agissant plus à titre préventif que curatif, même si son efficacité reste objectivable et objectivée par certains praticiens appartenant au corps médical. Des médecins n’hésitent d’ailleurs pas à suivre une formation en biomagnétisme ou, en tout cas, s’enquérir de la méthode. Quant à la méthodologie, elle consiste à pratiquer des passes magnétiques et utilise donc l’imposition des mains. Une méthodologie qui s’apprend auprès de formateurs compétents et aboutit à une certification. À noter cependant qu’il est possible de suivre une cession de formation courte d’une semaine, sans pour autant désirer s’installer dans la profession.
Georges Hatier