Selon les spécialistes de la psychologie, nous possédons les clés de notre propre réussite. Aucune autonomie possible d’ailleurs sans cette prise de conscience. Pourtant, la confusion s’installe parfois entre ce qui relève de soi et d’un tiers. Prendre ses responsabilités équivaut alors à savoir occuper sa vraie place…
Poser des actes, quels qu’ils soient, nécessite au préalable d’en évaluer, puis d’en accepter toutes les conséquences. Là réside cependant la difficulté. Combien de décisions prises sur un coup de tête se sont soldées par des désagréments, qu’ils soient d’ordre affectif ou professionnel ? Toutefois, lorsqu’elles sont entièrement assumées, ces erreurs se révèlent toujours rattrapables et deviennent même des tremplins. Il n’en est pas à l’identique quand la notion de responsabilité fait défaut. Comme l’explique Philippe Morendo dans son ouvrage « Vos pouvoirs secrets pour la maîtrise de votre destin », publié aux Éditions Dauphin : Tout le monde a droit à l’erreur… L’erreur devient échec quand on persiste dans l’erreur en accusant le voisin, la voisine, le copain, l’ami, le père, la mère, le destin et même Dieu…
Responsabilité et justice
Lors d’un acte délictueux, la justice fait toujours précéder la notion de culpabilité de celle de responsabilité. Ainsi, être responsable consiste en la possibilité de choisir entre ce qui est licite et illicite, sachant que l’une de ces deux voies implique une sanction. Or, à moins d’être irresponsable et affublé d’une pathologie mentale grave, chacun sait en principe que l’existence se comporte à l’identique. D’où l’intérêt d’en intégrer fondamentalement les arcanes. Le coaching œuvre dans ce sens lorsqu’il aide à jalonner un projet de vie. Il est donc question d’une juste anticipation.
Un cadre prospectif
Le jeu d’échecs est entièrement construit sur une solide élaboration. Non pas qu’il faille comparer le quotidien à une lutte destinée à vaincre un adversaire. Loin de là ! Mais il est intéressant de savoir que les meilleurs joueurs sont ceux capables de devancer les attaques et de s’en protéger. Anticipation ne rime jamais avec précipitation, aux risques de dérapages dommageables. Se situe ici l’importance de la première étape d’une séance de coaching consistant à poser le cadre :
1) La demande doit être relativement précise.
2) Le coach prend en compte la réalité extérieure en lien avec cette demande, ainsi que le degré de motivation du consultant.
3) Un plan est élaboré d’un commun accord en terme de durée et de contenu.
De cette collaboration découlent deux formes de responsabilité bien distinctes : celle du coach et celle du consultant. En effet, en aucun cas le coach ne doit être la cause du changement que sa méthode a généré chez le coaché et le consultant reste entièrement responsable de sa démarche mais grâce aux outils de la technique.
La méthode
Un sujet responsable rassure toujours son entourage : connaissant ses compétences aussi bien que ses limites, il ne projette jamais sur autrui ses éventuels manquements ou ses erreurs. Pour parvenir à ce niveau de confiance en soi, la méthode se décline en trois temps. L’accepter contribue à augmenter sa capacité à assumer ses responsabilités :
> Je sais ce que je veux : rien de plus handicapant que de ne plus connaître les réelles motivations qui ont fait opter pour certaines responsabilités. Il s’agit, avec cette formulation, d’en faire le bilan en listant les avantages qu’elles procurent, puis d’éventuellement rectifier ses prises de position en fonction de cette saine et authentique introspection.
> Je fais ce que je dis : cette deuxième étape est essentielle. Elle signe la confiance que l’on s’accorde et authentifie sa crédibilité auprès d’autrui.
> Je finis toujours ce que je commence : lorsqu’un engagement est pris vis-à-vis de quelqu’un, pas question de renoncer. D’autant qu’un travail commencé mais resté inachevé entraîne des conséquences désastreuses quant à l’estime de soi.
Samuel Getro