Dès les temps préhistoriques, des traces de mains décorent les cavernes, produites à l’aide d’une technique qui s’apparente déjà à celle du pochoir. Plus tard, elle servira à illustrer les livres liturgiques, ainsi qu’à orner les fresques italiennes. Plus prosaïquement, on l’utilise pour identifier les rues, les enseignes de boutique ou les bateaux…
Toutefois, l’art pictural s’est emparé avec bonheur de la technique du pochoir. Les œuvres de Henri Matisse témoignent, et notamment son travail pour la chapelle de Vence, des potentialités de créativité liées à la méthode.
Les différents supports
Le pochoir peut être pratiqué aussi bien sur une surface en bois, en tissu, en métal et même sur un mur. D’ailleurs, ce genre pictural est très utilisé par les artistes des rues, qui appliquent les couleurs avec des bombes aérosols. Au début des années 80, l’un des noms les plus connus, surtout des habitants des XIVème et XVIIIème arrondissements de Paris, est Blek. Très prônée dans le domaine du loisir créatif, la technique du pochoir offre des possibilités de décoration multiples. Ainsi, l’ouvrage « Idées pochoirs » de Judith Skinner, publié aux Éditions Fleurus, amplifie la créativité du lecteur : il découvre qu’il peut embellir sa maison avec des couleurs et des formes issues de pochoirs et de gabarits qu’il aura lui-même créés.
Mode d’emploi
L’activité consiste à reproduire un motif à l’aide d’un masque en plastique, appelé
pochoir,
stencil ou encore
chablon. Il est nécessaire de se munir aussi d’un pochon (petite brosse à manche court et à poils durs). Afin de déclencher au mieux votre créativité, voici deux astuces simples et efficaces, parmi d’autres, qu’offre la technique du pochoir :
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Le dégradé : une éponge, du spray et un pinceau peuvent permettre de jouer avec les effets et de réaliser des dégradés de couleurs. Que ce soit à la gouache ou l’aquarelle, les spécialistes conseillent de choisir un ton clair et de le tamponner de manière uniforme sur l’ensemble du pochoir, en prenant soin d’appliquer très peu de couleur. Ensuite, soit en travaillant avec la couleur initiale, soit en optant pour un ton plus soutenu dans la même gamme de couleurs, il suffit de repasser sur la partie que vous souhaitez foncer.
- L’
ombrage : cette pratique consiste à appliquer une première couleur (qui représentera l’ombre), puis de décaler votre pochoir de quelques millimètres. Passez ensuite une seconde couleur sur l’ensemble. Il est préférable d’attendre le séchage de la première couche avant d’appliquer la seconde. Si vous réalisez une frise au moyen de cette technique, il est bon de mesurer le tout soigneusement afin de conserver un décalage régulier.
Joris Neyrat
Les rideaux écolo
L’élégance d’un rideau indémodable se reconnaît à sa matière. Et d’autant plus si celle-ci est naturelle. Ainsi, chanvre et coton biologique peuvent s’associer à tous les intérieurs, qu’ils soient classiques ou contemporains. Autre composant noble : le lin. Ce tissu redevient tendance, tout en respectant les normes écologiques puisque la culture du lin ne nécessite ni engrais ni pesticide. Il s’agit d’une très jolie matière pouvant être rebrodée selon votre choix pour habiller vos fenêtres avec beaucoup de raffinement. Et ce, pour un prix tout à fait raisonnable !