Choisir la confiance plutôt que la méfiance, c’est indéniablement s’ouvrir aux opportunités quand elles se présentent. Pour autant, ce sentiment n’est pas toujours au rendez-vous, que ce soit à cause d’un passé douloureux (Chat échaudé craint l’eau froide), ou en raison de la morosité ambiante génératrice de repli sur soi. Par bonheur, les spécialistes du bien-être, qu’ils se réclament d’une transmission psy ou qu’ils s’étayent sur les philosophies et les spiritualités vivantes, assurent qu’il est toujours possible, malgré ces résistances, de restaurer une belle foi en la vie.…
Le mot « confiance » vient de « confidentia » qui, chez l’écrivain latin Plaute, signifiait « espérance ferme ». Or, de l’espérance à la notion de foi, il y a un petit pas qu’il est aisé de franchir même si l’on se dit athée. Se persuader que le fait même d’être vivant constitue un merveilleux cadeau s’avère la première clé à disposition pour sortir de la prison des pensées négatives.
L’apport psy
Depuis les travaux de Sigmund Freud et de son disciple Otto Rank, auteur de l’ouvrage « Le traumatisme de la naissance », il est reconnu que tout inconscient qui s’est incarné a traversé avec succès un moment particulièrement difficile : quitter le nid douillet intra-utérin pour venir au monde. Cette première grande étape atteste d’ailleurs d’une confiance à toute épreuve en l’existence ! Cette caractéristique humaine est donc, de fait, innée. Faire ensuite le bilan des évènements délicats ou douloureux franchis jusqu’à aujourd’hui, à condition d’en retenir les aspects positifs, a déjà de quoi fortifier un narcissisme qui n’en sera que plus efficace. Le Père Jacques Breton, lors d’une conférence, explique que Karlfried Graf Dürckheim, psychologue et spiritualiste, lorsqu’il recevait un patient en profonde détresse à la suite de faits dramatiques, l’écoutait longuement, puis s’exclamait avec toute l’empathie qui le caractérisait :
Et avec tout ce que vous m’avez raconté, vous trouvez encore la force de continuer. Mais c’est merveilleux ! Ce qui avait pour effet, continue Jacques Breton,
de faire se redresser le consultant sur son siège et de redynamiser subtilement ses pulsions de vie...
Le psychologue s’appliquait à restituer cette dynamique vitale. Il avait du reste l’habitude de reprendre à son compte la fameuse phrase du philosophe Friedrich Nietzsche :
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort…
Les bienfaits d’un coaching
Il arrive qu’il soit difficile de recouvrer la confiance sans l’aide de quelqu’un. Ils sont ainsi nombreux ceux qui décident de faire appel à un spécialiste. Pascal Barreau, coordonnateur de l’ouvrage « Coacher : de la théorie à la pratique », publié aux Éditions Lammare, explique que
le coaching commence depuis que la personne a décroché son téléphone. Des changements, même imperceptibles, sont déjà intervenus. Puis, le coach se mettant au service des compétences du consultant, il se fait − tout au long de la durée de la prise en charge − le promoteur de ses talents.
Spiritualités vivantes et Pensée positive
Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera, a dit Bouddha. La proposition commence par considérer le présent et à l’accueillir. Dans un deuxième temps, il est question de nous alléger du poids du passé. Enfin, nous sommes prêts à apprécier ce qui vient. Il est intéressant de constater que même si les méthodes et autres méthodologies diffèrent, elles prennent leur source dans l’acceptation. Non pas de façon soumise et déterministe. Bien au contraire, dans la mesure où accepter ce qui est sans dramatiser donne l’énergie de laisser monter un sentiment de gratitude. À partir de ce constat, le choix devient possible de transformer nos croyances culpabilisantes et négatives en confiance en soi et donc en l’autre. Les spiritualités vivantes affirment toutes que chacun a droit au bonheur, qu’il soit affectif ou professionnel. Les écrits de Joseph Murphy, d’Emmet Fox, de Nathaniel Branden, pour ne citer que ceux-là, s’inscrivent dans la mouvance de la Pensée positive. Autrement dit, il est essentiel de se débarrasser de la conception d’une fatalité démoniaque ou d’une divinité essentiellement punitive pour que la confiance reprenne sa place légitime.
François Lebreton