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Le développement personnel
dans Signes & sens
L'onomasophie pour décoder
nos noms et prénoms
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Nous ne portons pas nos noms, ce sont nos noms qui nous portent. En dehors des mots qu'elles composent et qui parfois si maladroitement tentent de toucher l'idée, tentent de rencontrer l'être, les lettres ont leur propre vie, leur propre secret et leur propre mystère.
Déchiffrer le mot en allant au-delà du sens donné par l'étymologie, le dictionnaire, l'usage ou la connotation, en allant explorer la charpente qui le constitue, en observant la lettre comme on observe la voûte d'une cathédrale gothique ou romane, on débouche alors sur une deuxième lecture. Cette lecture frôle le savoir universel, ouvre les portes de l'invisible. Toute la sagesse et la philosophie hébraïque reposent sur la conscience d'une force vive à l'œuvre dans les lettres. Les lettres sont des matrices créées des mains de Dieu. Des moules graphiques qui impriment sur la terre, la pierre et même le corps humain, la signature de l'esprit saint. Cette approche très courante dans la plupart des traditions spirituelles du Moyen-Orient, de l'Extrême-Orient et même des civilisations précolombiennes, est encore très timide en Occident. L'alphabet latin ne jouit pas de la même aura que d'autres alphabets plus prestigieux. C'est dans cette direction que s'articule ma recherche. Redéchiffrer les mots et les noms par lesquels on désigne les choses et les personnes sous l'éclairage du sens symbolique et énergétique des lettres de l'alphabet latin.
Quelques exemples
Il s'agit tout simplement d'établir des corpus de noms et de se laisser porter par certaines similitudes sonores. Les peintres impressionnistes, par exemple Manet, Monet, Renoir, Van Gogh, Cézanne : que vient faire ce N récurrent dans chacun de ces noms ? Y a-t-il un programme commun ? Une mémoire ou une destinée identique ? Que signifie le N, quel est son sens symbolique ? Que vient faire le O chez les penseurs des lumières : Rousseau, Voltaire, Diderot ? Et le L chez les poètes romantiques : Lamartine, Nerval, Baudelaire, Verlaine ? Est-ce une âme groupe ? Et de nos jours, comment ne pas être étonné face aux A et au R obsédants, voire obsessionnels, chez les hommes politiques de la Vème République : Marchais, Mitterrand, Léotard, Barre, Giscard, Rocard, Chirac ? Et IN qui semble prendre le relais à la fin du XXème siècle : Séguin, Jospin, Madelin, De Villepin, et même Raffarin qui associe les deux noyaux phonétiques RA et IN. La totale, quoi !
Une approche différente
L'onomasophie est née de ce constat. Proposer une relecture symbolique d'un chemin de vie personnel en réinterprétant chaque lettre constitutive d'un nom, en essayant de comprendre ce que la lettre porte en soi de sens et de magie. On établit également des correspondances avec les Arcanes du Tarot, selon un protocole défini. Au-delà du sens donné par l'usage, l'étymologie, le dictionnaire, loin des connotations, l'onomasophie présente une deuxième lecture qui consiste à décoder le sens caché d'un nom ou d'un mot à partir du déchiffrage du sens symbolique des lettres qui le forment. Au grand dam des linguistes modernes qui, se fondant sur la théorie de la double articulation, jettent l'anathème sur une telle approche…
Georges Colleuil
*Pour en savoir plus, lire :
" La fonction thérapeutique des symboles ",
Arkhana Vox Éditeur
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