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Le développement personnel
dans Signes & sens
Le Zen, un mot « tendance » ? Pourtant, la « Zen attitude » est millénaire. Tout au plus redécouvre-t-on ses avantages oubliés du fait de notre hyperactivité moderne.
Vivre Zen, c’est avant tout se simplifier la vie. Lâcher ce fardeau psychologique qui fait que l’on est parfois épuisé sans savoir pourquoi. Vivre Zen permet de se redresser, de relever la tête et d’avancer…
Comment vivre Zen ?
« Dans la vie faut pas s’en faire… », chantait Maurice Chevalier. Facile à dire ! Surtout lorsque des coups durs surgissent. D’où l’intérêt de ne pas attendre une minute de plus… Les stoïciens et autres épicuriens sont nos maîtres Zen occidentaux. Pour eux, tout est une question de regard : Michel de Montaigne, philosophe du XVIème siècle, connaissait bien cette façon d’observer l’essentiel, lui qui écrivit dans ses Essais : J’ai vu en mon temps cent artisans, cent laboureurs, plus sages et plus heureux que des recteurs de l’université… Cette capacité à cerner le plus important, au-delà des apparences du clinquant, consiste à ne plus dépenser d’énergie à envier une situation fantasmée idéale, en pensant ainsi que le bonheur est lié à un ailleurs inaccessible. La vie n’est pas compliquée au bout du compte. C’est nous qui la compliquons ! Selon Coline Verrière, auteur de l’ouvrage « Le sexe zen » publié chez Ambre, être Zen signifie être simple, ordinaire... Quant à Marc Traverson, psychanalyste, il explique dans « La zen attitude », publié chez Dervy, que le mythe de la « rationalité » des sociétés développées recouvre tant bien que mal une profonde angoisse… On la reconnaît dans notre obsession de mener à bout toute logique, de découper la chose et le concept jusqu’à l’os de l’absurde...
Des pratiques douces et naturelles
Je ne vois pas le temps passer, a-t-on l’habitude de dire. Mireille, 45 ans, commerciale, stressée par une existence trépidante, fait le point : Je suis objectivement satisfaite de la vie que je mène. Pourtant, j’ai l’impression de passer à côté du plus important. Toujours en mouvement, je suis obsédée par le fait que je ne pourrai pas continuer à ce rythme éternellement. Pour évacuer cette idée, je m’active encore plus. J’en deviens « malade »… Marc Traverson nomme avec humour cette pathologie le bougisme… Il propose comme antidote ce qu’il décrit comme étant la haute technologie inspirée des traditions bouddhistes, le taoïsme, ou la foisonnante matrice du yoga. Et il la justifie ainsi : Les pratiques bouddhistes affirment que la source ultime de la paix est en l’Homme lui-même. Cette source, c’est l’esprit. L’esprit, « nature originelle de l’Homme », c’est l’ensemble psyché-soma de la psychanalyse, l’alliance du corps et du mental… L’angoisse de Mireille objective un conflit en elle qui l’empêche de goûter l’instant présent. Associée à cette course effrénée, on retrouve bien sûr l’angoisse du petit d’Homme lorsqu’on l’empêche de bouger. Une angoisse somme toute existentielle mais qui, confiée aux méthodes Zen, disparaît comme par enchantement. Ainsi, retrouver le sourire est possible en adoptant des pratiques douces et naturelles qui ont fait leurs preuves. Le massage shiatsu, par exemple, calme et permet de récupérer une énergie de qualité, tout comme le massage ayurvédique ou le massage thaï. De son côté, la réflexologie plantaire offre la particularité de se débarrasser des états tensionnels et de se déstresser. Quant à la malaxe-thérapie, pratiquée seul ou avec la guidance d’un professionnel, en utilisant un objet comme médiation, que l’on « malaxe », elle dérigidifie les terminaisons nerveuses des mains… Les avantages du Zen ? Un retour à l’apaisement et à l’harmonie assuré…
Léa Martin
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