|
Le développement personnel
dans Signes & sens
Aujourd’hui, on voudrait nous laisser croire que, lorsque l’heure de la retraite sonne, le sens de l’existence n’est plus. Sans doute parce que le contexte économique actuel véhicule qu’en dehors d’une activité professionnelle, on n’est pas « rentable » pour la société. Encore faudrait-il s’entendre sur ce que signifie vie active...
Pourtant, dans le déroulement logique d’une existence, l’enfant devient un jour parent et par la suite, grand-parent. Si la construction humaine passe par ces schémas-là, c’est bien pour permettre à chacun de transmettre que durant son passage sur terre, chaque étape a sa raison d’être. Même si « la valeur n’attend pas le nombre des années », l’expérience des personnes âgées n’est sûrement pas qualité négligeable ! Ainsi, pour le parent, il est toujours instructif, voire constructif, d’écouter l’enfant raconter le vécu de sa relation aux grands-parents.
L’essentiel se vit au présent
La triangulation est d’importance car il est tout aussi enrichissant d’écouter nos propres parents parler de leurs petits-enfants. Bien souvent, les grands-parents arrondissent les angles de la relation parce qu’ils ont appris à relativiser les situations. L’enfant, dans son bon sens instinctif, le ressent et s’autorise d’autant mieux à verbaliser, et donc à dédramatiser à son tour ses conflits intérieurs. S’il est une évidence, c’est bien que les enfants d’aujourd’hui feront, vivront, participeront à la société de demain, même s’ils en font déjà partie intégrante dès la naissance. Alors, il est grand temps de valoriser la place de chacun dans ce cycle incessant et répétitif, d’un bout à l’autre de la chaîne. L’âge de la retraite, n’en doutons pas, n’est pas une fin en soi. Se vivre grand-parent n’a rien d’aliénant non plus. L’essentiel se transmet au présent.
Isabelle Mollard
Les grands-parents ont-ils des droits ?
Tout à fait ! C’est même l’article 371-4 du Code Civil qui en atteste. Autrement dit, aucun des deux parents ne peut ériger de barrières entre l’enfant et ses grands-parents. Sauf, bien sûr, en cas de comportement déviant de la part de ceux-ci. Cependant, et même si les mamy et papy peuvent être entendus par la justice s’ils estiment être néantisés dans leur fonction grand-parentale, mieux vaut utiliser la manière douce avant d’en arriver à une position extrême. Le gros inconvénient concerne l’enfant qui n’a pas la maturité suffisante pour comprendre les revendications des grands-parents. Celles-ci, de toute façon, enclencheront à coup sûr des réactions très négatives chez les parents. Il arrive que le problème s’envenime au point que le couple parental déclenche une cellule de crise réactionnelle et se… sépare ! Prudence donc puisque ce qui prime et doit rester la priorité absolue, c’est l’équilibre de l’enfant.
|