Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre, mondialement connue pour ses travaux sur les soins palliatifs concernant les personnes en fin de vie, assurait qu'il ne faut jamais victimiser : " Si seulement vous réalisiez que rien de ce qui vient sur votre chemin n'est négatif, disait-elle, je dis bien absolument rien... Ce ne sont que des cadeaux qui vous sont faits, des occasions qui vous sont données de grandir. Ceci est le seul but de l'existence sur cette planète Terre ". Elle ajoutait : " Vous ne grandirez pas si vous restez dans un jardin de fleurs merveilleux où on vous amène une nourriture superbe sur un plateau d'argent. Mais vous grandirez si vous êtes malade, si vous souffrez, si vous perdez des choses ou personnes importantes et que vous ne mettez pas votre tête dans le sable mais accueillez la douleur et apprenez à l'accepter, non comme une malédiction ou une punition mais comme un cadeau qui a pour vous un but très, très précis "...
Cette philosophie peut déstabiliser à première lecture. Pour l'apprivoiser, il est alors absolument indispensable d'avoir le courage de repasser aussi souvent que nécessaire, c'est-à-dire chaque fois que l'angoisse, la tristesse, la peine, le découragement sont au rendez-vous, par les évènements douloureux de notre vie et de noter (par écrit) tout ce qu'ils nous ont apporté de sagesse, d'empathie, de respect et de... positif en terme d'évolution. Il faut les lister, les lire et les relire sans rechigner. Il y va de notre apaisement. Effectivement, ce moyen facile à disposition permet de constater a posteriori qu'il n'est pas de situation anxiogène qui ne contienne de véritable résurrection, ce qui contribue à intégrer que seule cette forme d'humilité fortifie. De quoi continuer à aller de l'avant avec de moins en moins d'appréhension...
Chantal Calatayud