Existe-t-il une vie après la vie ?
Cette question, tout le monde se la pose. Croyants ou athées. Et parmi ceux qui oeuvrent avec persévérance depuis des décennies dans ce registre abstrait se trouve le docteur Raymond Moody. Ce médecin américain, docteur en philosophie, travaille sur les expériences dites de mort imminente en s'étayant sur des témoignages de personnes équilibrées qui racontent qu'elles ont littéralement quitté leur corps bien malgré elles. Moody, qui a publié trois ouvrages qui ont rencontré un très large succès à travers le monde (" La Vie après la vie ", " Lumières nouvelles sur la vie après la vie ", " La lumière de l'au-delà ") a aussi ses détracteurs dont certains expliquent que, parmi les témoins que cite le médecin, il y a - notamment - des opérés chirurgicaux qui, sous l'effet des anesthésiants, ont vu leurs perceptions se modifier jusqu'à halluciner... Pourquoi pas ? Seulement, tous les malades anesthésiés, avec un même type de produit, ne font pas de sortie de corps, ce qui annule quasiment cette hypothèse. D'autre part, il existe une quantité importante d'individus qui ont fait une sortie de corps en n'étant pas endormis sur une table d'opération. C'est le cas de Caroline qui raconte :
" J'avais 15 ans. Je rentrais d'un entraînement sportif. C'était en hiver et il faisait nuit noire. Mes pieds m'ont donné soudainement l'impression de se dérober. Rapidement, j'ai su que j'étais en train de tomber dans un trou. J'ai " vu " ma très courte existence repasser à l'envers, c'est-à-dire remonter le temps. Puis est apparu, sous forme d'une énorme effigie, comme sur la partie face d'une pièce de monnaie très, très ancienne, un vieil homme qui ne parlait pas mais qui me faisait comprendre que, même si je me sentais bien dans mon nouvel état, il fallait que je réintègre mon corps car ma mère qui, en trois mois, avait perdu son mari, sa plus jeune soeur de 35 ans et son père, ne supporterait pas mon décès et n'y survivrait pas. Aujourd'hui, je dirais que cette " communication " muette, ce monologue, ressemblait à ce que j'imagine que peut être la télépathie. J'ai tout de suite réintégré mon corps, un peu douloureusement car mon enveloppe corporelle me semblait un peu petite... Je suis revenue à moi et j'ai pu constater que j'étais tombée dans une cave dont l'entrée était extérieure à la maison attenante, comme c'était souvent le cas dans le Massif Central à cette époque (en 1964). Ce qui m'a toujours surprise en me remémorant cet épisode surprenant de ma vie, c'est que je connaissais parfaitement ce trajet et la configuration de cette cave. Ai-je eu un moment d'inattention ? A-t-"ON" voulu que j'aie cette expérience ? Je n'ai jamais ressenti de réponse absolue mais je suis convaincue depuis qu'il y a une vie après la vie "...
Il me paraît utile de préciser après ce récit que Caroline, non baptisée, était élevée en tant que libre penseur.
Lucile Biraud
