Fêtée dans le calendrier liturgique chrétien le 25 janvier, la conversion de saint Paul est singulière. Avant celle-ci Paul, dont le nom de naissance était Saul, était chargé officiellement d’engager des poursuites contre les Chrétiens de Damas. Il est d’ailleurs le témoin passif du martyr de saint Étienne. Alors âgé d’une trentaine d’années, sur le chemin de Damas Saul est ébloui par une vision qu’il attribue au Christ ressuscité. Il reste même aveugle quelques jours. Dans les « Actes des apôtres » au chapitre 9, il est écrit : Ses compagnons de route s’étaient arrêtés, muets de stupeur : ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Bien qu’il n’ait jamais rencontré Jésus en chair et en os, on peut raisonnablement avancer que Paul de Tarse a largement contribué à répandre la doctrine chrétienne.

Ville située sur la rive du Gave de Pau, Lourdes est un lieu de pèlerinage international de la chrétienté. En 1858, Bernadette Soubirous y eut la vision de la Vierge Marie aux abords d’une grotte où jaillit une eau miraculeuse.

Selon la tradition chrétienne, le Christ fit appel à 12 disciples privilégiés qui devinrent les apôtres, les envoyés, après avoir reçu le Saint Esprit le jour de Pentecôte. Exception faite toutefois pour Judas, qui fut remplacé par Matthias. Quant à Paul, il n’a pas connu Jésus mais il est aussi considéré comme un apôtre.
> 1. Pierre : il est le premier. L’iconographie le représente portant les clefs du royaume des Cieux. Il symbolise Rome, ville dans laquelle il mourut en martyr la tête en bas, et l’Église catholique depuis sa fondation.
> 2. André : il est le frère de Pierre. La croix en forme de X rappelle l’instrument de son martyr. Il évangélisa la Scythie et la Grèce.
> 3. Jacques le Majeur : on le représente avec une coquille. Les églises espagnoles y ajoutent une grande épée. Jacques le Majeur mourut décapité et ses restes reposent à Compostelle, lieu de pèlerinage mondialement connu.
> 4. Jean l’Evangéliste : il est le frère cadet de Jacques le Majeur. Il est représenté avec une coupe sur laquelle veille un dragon afin de rappeler la légende selon laquelle il but un poison mortel sans dommage. Il est considéré comme le disciple préféré de Jésus. Auteur du quatrième Évangile, dit l’Évangile de l’Amour, il accueillit chez lui Marie, la mère de Jésus, à la mort du Maître. Selon la tradition, il quitta la terre dans un nuage de lumière à Éphèse.
> 5. Philippe : cinquième apôtre, il prêcha en Scythie et à Hiérapolis où il fut crucifié. Il est représenté tenant une croix.
> 6. Barthélémy : patron des tanneurs, il est aussi appelé Nathanaël dans l’Évangile de Jean. On le représente un couteau à la main.
> 7. Matthieu : il était percepteur avant d’être disciple. Auteur du premier Évangile, on le représente souvent avec une hache, arme avec laquelle il fut tué en Éthiopie.
> 8. Thomas : tout d’abord incrédule lors de la résurrection, il évangélisa l’Inde où, selon la légende, il fut l’architecte d’un grand roi. Sa statuaire le représente souvent muni d’une équerre ou d’une règle.
> 9. Jacques le Mineur : il aurait été le premier évêque de Jérusalem, ville où il mourut lapidé et assommé par un coup de foulon (bâton de teinturier). On le représente avec un gros et court bâton.
> 10. Thadée : appelé aussi Jude, il prêcha en Mésopotamie et en Perse. On ne connaît pas de représentation symbolique le concernant.
> 11. Simon : aucune information précise, si ce n’est que l’on sait qu’il accompagna Thadée.
> 12. Judas : comptable et responsable de la trésorerie des apôtres, il trahit le Christ pour quelques pièces d’or. On le représente soit pendu, soit comptant ses trente deniers.
> 13. Matthias : il est le 13ème apôtre et remplace Judas. On le représente tenant une croix et un livre.
> 14. Paul : il est fréquemment représenté avec l’apôtre Pierre, tenant un glaive.

Fondé par un contemporain du Bouddha, Mahāvira, le jaïnisme vise à libérer l’Homme de la souffrance et du cycle des réincarnations. Pour cette voie spirituelle, la forme humaine est l’occasion de se réaliser. Son principe fondamental reste la non-violence (ahimsa en sanskrit) envers toutes les créatures vivantes. Le jaïnisme atteint son apogée au XIIème siècle et compte aujourd’hui environ 2 millions d’adeptes, surtout répartis dans certains États de l’Inde comme Gujerat, Bihār ou Mysore. Il est à noter que cette forme de religion, comme souvent en Inde, ne possède pas de chef spirituel officiel comme en Occident. Chacun pratique à sa mesure et selon sa conscience.

Apôtre du Christ, Jacques le Majeur est reconnaissable, dans sa statuaire, par son long bâton de pèlerin (bourdon) et par la coquille qu’il arbore. Il mourut décapité sur l’ordre d’Hérode Agrippa. La tradition transmet que son corps fut disposé dans une barque qui échoua sur la rive tout près de Compostelle où ses restes reposent depuis. Une cathédrale y a été érigée, devenant le lieu de pèlerinage le plus célèbre d’Europe.

Dans le panthéon des divinités hindouistes, Vishnou est le deuxième Dieu de la Trimurti (Triade composée de Brahma, Vishnou et Shiva). Il a en charge le maintien de la création de Brahma avant que Shiva ne vienne la détruire. Puis le cycle création, maintien, destruction, recommence. En Inde, on le vénère sous d’innombrables formes dont la plus populaire est celle de Krishna, le cocher et ami du héros Arjuna, qui énonce la sagesse de la Bhagavad Gita, livre sacré équivalant à la Bible pour les Indiens.

Face à la désaffection des occidentaux quant aux dogmatismes des religions établies, le bouddhisme semble prendre une place considérable dans le paysage spirituel de notre civilisation matérialiste. Le fait que cette tradition ne fasse pas appel à un Dieu créateur y est certainement pour beaucoup. Véritable voie du milieu, l’enseignement du Bouddha recentre le pratiquant sur lui-même, quelles que soient ses croyances. Il fait état d’une condition humaine soumise aussi bien aux plaisirs qu’aux souffrances. L’objectif consiste à accepter cette réalité, tout en proposant une méthode permettant de transcender cette dualité. Le bouddhisme se décline, en Occident, selon deux principales approches : le bouddhisme tibétain (dont le représentant officiel est le Dalaï Lama) et le bouddhisme Zen (issu du Japon). Une émission est consacrée à cette authentique spiritualité sur une grande chaîne publique tous les dimanches matin.