Si le harcèlement moral existe dans l’entreprise, celle-ci peut abriter aussi d’autres profils difficiles à gérer. Mais ce serait perdre son temps et beaucoup d’énergie que de vouloir changer les personnalités projectives, qu’elles soient maniaques donc agressives, ou dépressives – c’est-à-dire passives, ou encore anxieuses et obsessionnelles. Certes, à chacun ses complexes et ses névroses mais, sans pour autant les juger, il faut s’en protéger. Pour y parvenir, une aide psychothérapeutique se révèle souvent la seule solution.

La vie nous fait bien des misères, qui que nous soyons. Certains mêmes connaissent les affres, les difficultés, les douleurs d’une anomalie congénitale. Le handicap peut d’ailleurs survenir en pleine ascension d’une existence plutôt réussie… De toute façon, nous sommes tous, psychologiquement parlant, des « éclopés » ! Pourtant, rares sont celles ou ceux qui donneraient leur place. Tout simplement parce que nous sommes constitués fondamentalement de belles et bonnes vibrations, sans exception. Il suffit de les réveiller à la moindre occasion. Cet entraînement fait des merveilles ! De la pure résilience…

Les décennies écoulées – voire les siècles – ont connu de grandes variations dans le domaine de l’alimentation. Est-ce un reliquat lié aux névroses de guerre qui joue un rôle démoniaque encore aujourd’hui ou les grands couturiers et leurs mannequins anorexiques qui influent sur nos pulsions et nos impulsions orales ? Ou doit-on plutôt incriminer le stress inhérent au XXIème siècle ? Les psychanalystes, les sociologues, les médecins ont leur réponse et tentent, chacun de leur place et de leur point de vue, d’enrayer un phénomène suffisamment douloureux pour bien réfléchir aux raisons de certains de nos comportements alimentaires tyranniques. Se libérer de complexes compulsifs pas tout à fait comme les autres reste cependant possible en analysant, dans un premier élan, à quels moments de la journée se fait ressentir un vide à combler rapidement… Cette première marche franchie est souvent suffisante.

Quelle ambition ! Mais, avouons-le, bien tentante… Un rêve ? Loin de là. Il suffit d’observer ce que réalise dans une journée un être humain pour se rendre compte de ses dons intellectuels, manuels, physiques, spirituels… Un constat salvateur aux allures de confiance en soi…

Depuis quelques années, il existe une sorte d’attirance décuplée pour l’art-thérapie. S’il s’agit d’une bonne chose en soi, on constate aussi malheureusement que bien des personnes peu enclines à cette méthode de soin, qui allie l’art au psychisme, ne réalisent pas tout à fait les enjeux de santé psychologique inhérents à cette technique de lecture et d’interprétation spécifiques. Cette discipline est pourtant à prendre au sérieux dans la mesure où cette médiation s’adresse à des patients qui éprouvent de la difficulté à mettre leurs maux en mots.

Ce n’est pas un scoop : nous manquons le plus souvent d’audace. Au fond, nous le savons mais le besoin de coller à une image conforme à une société bien-pensante nous rattrape en général. Pourtant, les personnes qui réussissent ont ce point commun : elles sont audacieuses. Quoi qu’il arrive. Pour en faire dès maintenant autant, le verbe « essayer », là où notre vrai désir nous titille, est la seule attitude raisonnable à mettre en place. Un cadeau inestimable à nous offrir.