Sigmund Freud, médecin et inventeur de la psychanalyse, était avant tout un homme libre qui fuyait la pensée unique. Très ouvert, il avait pour habitude de dire à ses confrères qu’il leur donnait un rail mais que ceux-ci pouvaient l’emprunter et le faire évoluer à leur guise. La psy dans Signes & sens reprend cette notion de liberté individuelle. Il n’y a aucun sectarisme. L’essentiel est que le lecteur puisse trouver des réponses à ses angoisses existentielles, à ses doutes, à ses questions quotidiennes. Qu’il s’agisse de psychanalyse, de psychologie, de psychothérapie, le contenu des articles a pour objectif l’équilibre de l’être humain. La psy dans Signes & sens magazine, c’est regarder du côté de la vie.
- Foire aux questions Psycho (FAQ) -
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« Le moi et les mécanisme des défense » ?
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Publié à Vienne en 1936 par Anna Freud, « Le moi et les mécanismes de défense » constitue un ouvrage théorique de référence. Anna Freud (1895-1982), psychanalyste et pionnière de l’analyse des enfants, y décline les concepts freudiens et insiste tout particulièrement sur ce qu’elle nomme « Identification à l’agresseur », processus inconscient initialement théorisé par Sandor Ferenczi. Anna Freud insiste sur l’imitation pathologique de la victime à son agresseur, réel ou fantasmé. |
Disciple de Sigmund Freud, Alfred Adler (1870-1937) fut l’un des premiers médecins généralistes à intégrer le fameuse Société psychologique du mercredi. Il en est président de 1910 à 1911. Il s’éloigne cependant peu à peu des conceptions freudiennes de l’appareil psychique inconscient. Conservant la notion de Complexe d’infériorité et de Complexe de supériorité, il la développe à sa manière et en fait la base de ce qu’il nomme la Psychologie du Moi, plus axée sur le conscient que sur l’inconscient. Il s’agit d’une forme de psychothérapie qui rencontre un grand succès aux États-Unis. On peut raisonnablement avancer que les travaux d’Alfred Adler ont contribué à l’avancée du mouvement dit de Développement personnel si présent actuellement. Restant résolument médecin, il influence les thérapies psychocorporelles. |
Hypnose et psychanalyse ?
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Au point de vue théorique et thérapeutique, la psychanalyse gère l’héritage qu’elle a reçu de l’hypnotisme, affirme Sigmund Freud en 1923, au moment ou il publie son ouvrage « Le moi et le Ça ». Initié à la pratique de l’hypnose par le docteur Jean-Martin Charcot, puis par Hyppolite Bernheim, le père de la psychanalyse, en accord avec le docteur Joseph Breuer, lui substitue peu à peu le procédé de la catharsis qui demande à traiter le patient sans que celui-ci soit plongé dans un état second. Se rendant compte par ailleurs que tous ses patients ne se soumettaient pas facilement à la suggestion hypnotique, il élabore la méthode des associations libres qui consiste à leur laisser la parole. Ainsi, loin d’être antinomique, l’hypnose a démontré l’existence de l’inconscient tandis que la psychanalyse a ouvert une nouvelle voie quant à son exploration, celle de l’analyse des rêves, des lapsus, des actes manqués. Plus tard, Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste, affirmant que l’inconscient est structuré comme un langage, fera de l’analysé un analysant, c’est-à-dire un être actant à part entière de la cure analytique. |
Le phénomène de condensation onirique ?
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Le phénomène de condensation dans un rêve est un processus inconscient destiné à en masquer sa compréhension. Ainsi, le rêve manifeste peut mettre en scène un personnage à partir de différents éléments empruntés à plusieurs autres. Il superpose des pensées diverses et parfois contradictoires pour n’en donner qu’une seule représentation psychique. |
La psychanalyse pour avancer ?
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Il est parfois véhiculé qu’une psychanalyse ne ferait que ressasser le passé au détriment du présent. Cette conception constitue, pour le moins, une vision très réductrice de la méthode freudienne. Si, grâce à la règle des associations libres et à la méthodologie spécifique de la guidance de cure, le spécialiste de l’inconscient revisite avec l’analysant certaines périodes ayant affecté le psychisme, c’est justement pour libérer une belle énergie enfin utilisable au quotidien. Ainsi, un psychanalyste ne laisse partir son patient que si l’inconscient de celui-ci abréagit. Autrement dit, après chaque séance les pulsions de vie prennent toujours le pas sur les pulsions de mort. Exit donc l’idée qu’une cure psychanalytique ne serait qu’une investigation douloureuse. La réalité de l’expérience prouve bien le contraire dans la mesure où il s’agit justement de sortir du masochisme et de laisser jaillir le principe de guérison inhérent à tout inconscient. La psychanalyse, si elle n’est pas une panacée, est une belle opportunité parmi d’autres pour ne plus rester embourbé dans un passé révolu mais pour avancer, quelles que soient les joies et les peines que l’existence place sur le chemin. |
Terme utilisé dans le vocabulaire psychanalytique, le refoulement définit un mécanisme de défense de l’appareil psychique qui consiste à maintenir dans l’inconscient une pulsion ou un désir dit inavouable. Ce contenu refoulé tente alors de s’exprimer au travers de rêves, d’actes manqués, de symptômes névrotiques, voire de somatisations. La cure par la parole permet de faire ressurgir progressivement à la conscience ces non-dits de manière à ce que le Sujet soit davantage en accord avec lui-même. |
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