Sigmund Freud, médecin et inventeur de la psychanalyse, était avant tout un homme libre qui fuyait la pensée unique. Très ouvert, il avait pour habitude de dire à ses confrères qu’il leur donnait un rail mais que ceux-ci pouvaient l’emprunter et le faire évoluer à leur guise. La psy dans Signes & sens reprend cette notion de liberté individuelle. Il n’y a aucun sectarisme. L’essentiel est que le lecteur puisse trouver des réponses à ses angoisses existentielles, à ses doutes, à ses questions quotidiennes. Qu’il s’agisse de psychanalyse, de psychologie, de psychothérapie, le contenu des articles a pour objectif l’équilibre de l’être humain. La psy dans Signes & sens magazine, c’est regarder du côté de la vie.
- Foire aux questions Psycho (FAQ) -
|
La psychanalyse et
l’art-thérapie ?
|
|
|
Sigmund Freud, dès le début de ses observations, a constaté que « tout est miroir » d’une part et que, d’autre part, un artiste - quelle que soit la médiation qu’il utilise (peinture, sculpture, dessin, vêtement, meuble…) - manifeste un langage particulier. Certes, si une œuvre d’art reste muette, en apparence, elle «parle» donc à sa façon. Toute médiation artistique s’impose, de fait, comme la manifestation du contenu inconscient - soit refoulé - de l’artiste. Cette manifestation, devenue consciente sur - ou de par - le support élu par son créateur, donne lieu à une interprétation. Ce qui permet de comprendre pourquoi un art-thérapeute a dû suivre au préalable une solide formation en psychanalyse et une psychanalyse personnelle. |
Le QI ou quotient intellectuel ?
|
|
|
Il s’agit du résultat issu d’une batterie de tests psychométriques couplés à d’autres éléments d’ordre psychologique. Le QI est censé fournir une indication purement quantitative des capacités d’abstraction d’un sujet. Le QI est à manier avec beaucoup de précaution et à interpréter avec discernement puisqu’il renseigne sur la capacité d’adaptation d’un sujet à un type de problématique - au moment de la passation - mais ne saurait étiqueter celui-ci. D’autant que la dimension inconsciente n’est absolument pas prise en compte, ce qui pourrait pourtant éclairer un éventuel diagnostic réducteur ou, au contraire, relativiser l’adjectif surdoué, un terme très ambivalent bien que de plus en plus à la mode… |
L'empathie est une qualité humaine qui consiste à éprouver les angoisses, les difficultés, les émotions, les sentiments d'un interlocuteur grâce à une capacité intrinsèque à se mettre à sa place. |
L’art-thérapie est-elle un diplôme d’État ?
|
|
|
Non. On doit les travaux et autres postulats parmi les plus importants concernant l’art-thérapie à Sigmund Freud. L’art-thérapie est donc d’origine psychanalytique, d’où l’absence de diplôme d’État. Cette discipline, qui n’est pas un enseignement artistique, s’appelle aussi Psychanalyse appliquée (à l’art). |
Un art-thérapeute doit-il être un artiste lui-même ?
|
|
|
Un art-thérapeute n’est pas fatalement artiste lui-même. En revanche, il s’agit d’un Psychanalyste-didacticien qui doit - on s’en doute - avoir acquis des connaissances suffisantes en art pour pouvoir communiquer sur ce sujet, le cas échéant, avec son patient ou ses élèves. |
Un art-thérapeute exerce de quelle façon ?
|
|
|
Un art-thérapeute est un Psychanalyste formé à l’exégèse d’œuvres d’art, installé en Cabinet libéral ou en École privée et qui reçoit ses patients de façon individuelle ou en groupe. Cette précision est importante car on assiste fréquemment à une confusion entre la pratique d’un art sous la direction d’un artiste non psychanalyste et l’art-thérapie qui est une technique de soin psychologique ! Cette méthode spécifique est en lien avec une méthodologie qui permet d’interpréter l’origine des troubles névrotiques du patient. Il ne suffit donc pas de peindre, de sculpter, de danser, de découper et de coller (des matières) sur un support, devant une sorte de guide artistique humain, pour que disparaissent complexes et autres angoisses… Cette confusion possible s’est souvent cristallisée à la faveur d’ateliers d’expression manuelle libre, organisés dans des établissements psychiatriques notamment, pour contribuer à libérer les malades psychotiques de leurs pulsions de mort dévastatrices. Mais un psychotique n’ayant pas - ou plus - les moyens mentaux de supporter la moindre guidance psychologique par un thérapeute, l’art devient pour lui un complément (agréable) de son traitement médical, complément qui, malheureusement, n’a de sens que pour le Psychiatre face à la production artistique du malade… Ce qui fait du « bien » au patient, dans ce genre de mise en situation « artistique », c’est que - malgré son handicap mental lourd - l’entourage professionnel s’intéresse à lui, participant ainsi à tenter de le ré-inscrire dans une identité. Processus qui est - en son fondement - humanisant et donc positif. |
Le « ça » est une instance inconsciente postulée par Sigmund Freud en 1920. Cette instance définit le principe de plaisir inné existant en tout individu. Le ça est sans cesse en lutte, chez un sujet névrosé, avec le surmoi (juge et censeur). La manifestation de cette lutte inconsciente incessante peut causer des dommages au niveau du moi, notamment des conduites d’échec et des somatisations. L’objectif de la psychanalyse consiste donc, entre autres, à harmoniser ça et surmoi de manière à ce que le sujet (le moi) n’en soit plus fragilisé. |
<<< >>>
|
|