L’alchimie ?
> À l’origine, l’alchimie se donnait pour objectif l’étude de l’évolution de la matière. En ce sens, on peut la considérer comme l’ancêtre de la chimie moderne, tout comme l’astrologie est l’ancêtre de l’astronomie. Elle avait également pour objectif de transmuter le vil métal en or. Si une riche iconographie moyenâgeuse représente l’alchimiste besogneux dans son laboratoire, le faisant ressembler à un simple chimiste au milieu de ses instruments, cette discipline, dont les origines remontent à l’Égypte antique, recèle également des principes initiatiques. Le philosophe Francis Bacon (1561-1626) et le physicien et alchimiste Isaac Newton (1642-1743) ont contribué à faire la distinction entre la quête de La Pierre philosophale et ce qui va devenir la pensée scientifique matérialiste. Ainsi, à partir du XVIIIème siècle, l’alchimie est discréditée au profit de la chimie. Ce n’est qu’au XXème siècle, grâce à un ouvrage intitulé « Le mystère des cathédrales », signé par Fulcanelli, que la pensée alchimique reprend un souffle nouveau. Oswald Wirth (1860-1943), franc-maçon, est à l’origine d’un « Tarot des imagiers du Moyen-âge », support initiatique utilisé par la plupart des tarologues actuels et remettant au goût du jour les procédés alchimiques au service de la connaissance de soi.