> Douzième arcane majeur du Tarot de Marseille, la carte ayant pour nom « Le Pendu » représente un jeune homme suspendu par un pied à un gibet soutenu par deux arbres jaunes, portant chacun six cicatrices rouges. Il a les mains derrière le dos et sa jambe droite est repliée derrière la jambe gauche au niveau des genoux. Aux yeux du néophyte, la lame induit une notion de défaite et d’impuissance. Pourtant, le tarologue voit au-delà des apparences. Selon « Le dictionnaire des symboles », de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, son inactivité, sa position, indiquent une soumission absolue qui promet et assure un grand pouvoir occulte ou spirituel. La posture renvoie curieusement à Sirshâsana, posture sur la tête, appelée par les yogis « le roi des asanas ». Pour Oswald Wirth, spiritualiste et occultiste, « Le Pendu » symbolise l’initié. Réceptif à l’influence des forces cosmiques, son esprit découvre l’envers du monde visible. Pour Jacques Girié et Amédée de Mirabel, auteurs de l’ouvrage « Le Tarot sacré, manuel initiatique », publié aux Éditions Laffitte, sa devise est : S’oublier pour aider les autres. Dans le contexte d’un tirage et selon la place qu’il occupe, « Le Pendu » signale une impossibilité momentanée ou, au contraire, une épreuve victorieuse. Dans tous les cas, cette carte évoque l’importance du lâcher-prise…
