> Au mois d’août 1852, suite au coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, Victor Hugo se voit contraint de s’exiler à Jersey où il loue une maison isolée. Un an plus tard, Delphine de Girardin, une poétesse romantique adepte de l’enseignement spirite d’Allan Kardec, lui rend visite. Elle initie le sceptique Victor Hugo, ainsi que son entourage, à la pratique des tables tournantes (très en vogue à cette époque). Lors d’une de ces séances, Hugo est bouleversé par la manifestation de l’esprit de sa fille Léopoldine, décédée par noyade au cours d’une promenade sur la Seine. Après le départ de Delphine, des séances quasi quotidiennes de spiritisme ont lieu à Jersey et ce, durant deux ans et demi. Le célèbre écrivain en rédige lui-même des procès-verbaux qui seront en partie publiés par son exécuteur testamentaire, Gustave Simon. À ce jour, le mystère n’est toujours pas élucidé. Cet épisode interroge les plus rationalistes admirateurs du grand Homme, qui ne parviennent pas à comprendre qu’un être aussi brillant ait pu se laisser aller à de telles pratiques. Pour d’autres, Victor Hugo possédait d’authentiques dons médiumniques. Quant au psychiatre et psychologue analytique Carl Gustav Jung, il fera du spiritisme le sujet de sa thèse de médecine et dirigera même plusieurs séances de ce type…