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La forme & la santé
dans Signes & sens
Défatiguons-nous en nageant
toute l'année !
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La nage est une pratique très ancienne, présente dès la plus haute Antiquité. À l’époque romaine, des rencontres nautiques festives sont déjà organisées. Au XVIème siècle, au Japon, la natation fait son entrée à l’école mais son statut d’activité sportive ne prend réellement naissance qu’au XIXème siècle, en Angleterre.
En 1837, est créée à Londres la « Nationale Swimming Association », club de natation. Cette pratique sportive prend peu à peu son essor et se développera dans d’autres pays. Le premier championnat de natation a lieu en 1846 en Australie. Cette discipline figure au programme des Jeux Olympiques en mer, aux jeux d’Athènes, en 1896. Dans le cadre de l’Exposition Universelle, les épreuves aux Jeux de Paris en 1900 sont pratiquées sur la Seine. La brasse est l’une des premières nages utilisées avant la nage libre (le crawl) en compétition, découverte par Arthur Trugeon, entraîneur britannique dans les années 1870.
Les quatre nages traditionnelles
La brasse, la plus ancienne, est en général enseignée dès notre plus jeune âge, en famille ou à l’école. L’apprentissage du mouvement peut s’effectuer hors eau, à même le sol ou «en équilibre sur des tabourets». En position ventrale, les gestes reproduisent la grenouille. Mais trop lente, celle-ci est supplantée en 1906 par le crawl qui allie propulsion par les bras et battements des pieds. C’est la nage la plus rapide. La position inverse donne le dos crawlé ; confortable, il permet de respirer facilement. Pour la nage papillon, tel un dauphin, le nageur ondule et décolle avec ses bras avant d’entrer dans l’eau.
Un équilibre différent
Sur terre, nous évoluons de manière verticale, exception faite du tout petit d’Homme (à quatre pattes) et notre regard se porte droit devant. Nos jambes nous servent de moyen de locomotion et nous sommes soumis à la pesanteur. Mais dans l’eau, nos repères sont tout autres : le corps flotte en position horizontale et nous regardons verticalement. Cette flottabilité s’explique par le principe d’Archimède : « Tout corps plongé dans un fluide, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et égale au poids du volume de fluide déplacé ». Le corps ainsi soutenu, notre propulsion peut s’effectuer à l’aide de nos quatre membres. Mais cette fois-ci, les bras sont dominants dans nos déplacements et travaillent selon les nages en traction ou en poussée.
Autre élément déterminant, notre respiration doit se rythmer entre une expiration sous la surface en soufflant par la bouche et le nez, et une inspiration plus brève mais plus forte hors de l’eau, selon une cadence déterminée par le type de nage.
Comme un poisson dans l’eau !
Après une période d’adaptation, notre corps se vit en apesanteur dans l’eau et les souvenirs affluent au conscient. Ce que Albert René, psychothérapeute, nous explique : N’oublions pas qu’in utero le fœtus évolue durant neuf mois en milieu liquide protégé. Les sensations de plaisir sont «engrammées» au niveau du psychisme. Le bain réactive cet état de grande plénitude… En mer comme en piscine, après quelques brasses, nos repères terrestres s’effacent au profit de ce milieu aquatique. Les bruits habituels de notre environnement s’atténuent. Dans ce cocon, nous pouvons alors évoluer en symbiose parfaite dans « le grand bleu ». L’apaisement du corps et de l’esprit s’instaurent. Notre fatigue s’envole. Reconnue pour son effet relaxant, la natation permet également, grâce à une respiration rythmée à sa juste mesure, de développer l’endurance à l’effort et est, de ce fait, excellente pour le cœur. Sans à-coups, épaules, bras, dos et jambes travaillent. Notre circulation veineuse est améliorée et nos jambes délassées.
Un sport pour tous
À chacun son choix : des bains de mer, généralement plus ludiques, aux séances de piscine qui favorisent un entraînement sportif, l’activité est simple à mettre en place et se pratique été comme hiver. Sa spécificité reste son accessibilité pour tous : du bébé nageur à la catégorie senior, en passant par le cadre stressé qui vient décompresser, la nage demeure une activité ressourçante. C’est l’exemple de Jacqueline, 80 ans, qui profite de ses vacances chez sa fille pour effectuer chaque matin quelques brasses dans la piscine : Toute l’année, explique-t-elle à son kinésithérapeute, j’effectue des mouvements de gymnastique pour ne pas me bloquer les épaules. Mais dans l’eau, je rajeunis...
Docteur Laurence Pescay
Les bienfaits de l’hydrothérapie
L’hydrothérapie utilise depuis longtemps les vertus de l’eau, de mer ou non, à des fins thérapeutiques. Appliquée au sein d’établissements de thalassothérapie, balnéothérapie, SPA ou en cure thermale, les soins par l’eau peuvent s’effectuer à l’aide de bains, douches, jets... Leurs indications sont multiples : principalement les affections rhumatologiques chroniques, les lombalgies, l’arthrose, les rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, mais aussi l’insuffisance veineuse, les maladies de la peau comme le psoriasis. Ces dernières années, la panoplie de soins s’est développée. Des programmes à la journée ou sur de courts séjours (5 jours) vous proposent dorénavant des cures antistress : coups de blues, remise en forme. Il existe même des prises en charge pré ou postnatales...
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