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La forme et la santé
dans Signes & sens
Stop
au mal
des moyens de transport !
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Très fréquent, le mal des moyens de transport atteint un grand nombre d’enfants et se poursuit malheureusement souvent à l’âge adulte. En voiture, en bateau, en train ou en avion, ce symptôme touche préférentiellement les femmes et les très jeunes.
Nausées et vomissements représentent les deux principales caractéristiques de ce type de malaise. Le mal des transports débute généralement par un syndrome nauséeux léger puis de plus en plus marqué, accompagné de baillements. Rapidement, cet état se complète d’un cortège de signes plus ou moins invalidants selon l’individu : sueurs froides, pâleur, vertiges, hypersalivation, alimentés par un état anxiogène. En mer, pour certains adeptes de la voile, l’évolution classique, avec anéantissement à fond de cale, n’est heureusement que passagère, le temps de s’amariner !
Sa genèse
Polyfactoriel, le mal des moyens de transport correspond à une mauvaise adaptation du cerveau aux informations qui lui sont transmises lors d’un déplacement, à la fois par l’oreille interne, organe de l’équilibre particulièrement sensible aux mouvements, notamment sur les routes sinueuses de montagnes, les repères visuels, comme le mouvement d’un bateau par rapport à la ligne de côte ou un transport en TGV assis dans le sens inverse de marche, les repères sensoriels situés en différents points du corps. Le facteur psychique est également déterminant et se manifeste souvent sous la forme d’une anxiété intense à l’approche du voyage en lui-même. Pour les psychanalystes, les sujets dits « abandonniques » sont particulièrement concernés. Le mal des transports s’atténue en général en prenant le volant ou en s’installant sur le pont du bateau, au grand air…
Les solutions
Prévenir le malaise lié au moyen de transport reste le plus efficace. Si le bon résultat semble assuré pour certains grâce à des bracelets ou des pansements positionnés aux poignets sur des points d’acupuncture, d’autres réagissent bien à l’homéopathie. Comme nous le recommande le docteur Jean-Pierre Ruasse dans son ouvrage « Homéo Secours » aux Éditions Iprédis, le traitement sera commencé dès la veille du départ par une ou deux prises médicamenteuses et continué le jour du départ avant même celui-ci. La cocculine est d’un usage très répandu mais il existe en fait de nombreuses possibilités thérapeutiques, telle la prise de colcicum si le malaise est aggravé par les odeurs de cuisine ou de carburant, de petrolum pour des vomissements brusques et violents, d’ignatia contre la peur d’être malade, précise encore le docteur Ruasse. En aromathérapie, une goutte d’huile essentielle de citron mélangée avec de la menthe poivrée peut être consommée sur un sucre à laisser fondre en bouche ou appliquée deux à trois fois par jour en insistant par pression du pouce sur le palais selon le protocole de Michel Sommerard développé dans son livre « Le chemin des arômes » et publié aux Éditions Médicis. Associées à d’autres huiles essentielles comme la lavande ou le gingembre, spray ou stick, leur application en différents points du corps - les tempes, le front, la nuque, les poignets - ou leur vaporisation dans l’atmosphère, permet leur inhalation avant tout départ et au moindre symptôme. Des mélanges de plantes qu’il est possible de retrouver au sein de sirops pédiatriques, 100 % naturels, anti-nauséeux et apaisants pour les trajets. Autre formule proposée : le port de lunettes particulières, conçues pour agir sur la fonction visuelle périphérique afin d’apaiser enfin ce conflit entre la vue et l’oreille…
Docteur Laurence Pescay
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