Aujourd’hui, bien des conseils sont donnés quant au contenu de notre assiette. L’essor du « bio » a d’ailleurs fait évoluer avantageusement cette prise de conscience.
Le mot mastication, dérivé du grec mastax dont le sens est mâchoire, définit cet acte mécanique n’existant véritablement que chez les mammifères et qui est l’étape préalable à la digestion. À partir du quatrième mois, bébé commence à mâcher, qu’il ait ou non ses premières dents. Et ce n’est certainement pas un hasard ! Il semble toutefois que nous ayons oublié, dans une société où il faut toujours aller plus vite, les bienfaits d’une mastication de qualité. Nous pourrions nous éviter bien des désagréments si nous nous accordions ce qui doit rester avant tout un plaisir.
Le Grand Masticateur
Au début du XXème siècle, Horace Fletcher, surnommé
Le Grand Masticateur, proposa une méthode qu’il avait auparavant appliquée sur lui-même. Souffrant d’indigestion et d’obésité, il perdit 20 kg rien qu’en changeant, affirmait-il, sa manière de manger. Son secret ? Mâcher au minimum 32 fois – autant que nous avons de dents – la nourriture avant de l’avaler. Ce processus peut paraître puéril et pourtant… André Van Lysbeth, dans son livre « J’apprends le yoga » publié aux Éditions Flammarion, écrit :
À l’exception des yogis, personne avant Fletcher n’a démontré l’importance et la nécessité de la mastication d’une façon aussi irréfutable et persuasive. Personne n’a donné des indications aussi précises et pratiques. Une nourriture bien mastiquée est à moitié digérée ; mastiquée à la Fletcher, elle l’est aux trois-quarts…
Une autre manière de consommer
Le processus digestif utilise une énorme quantité d’énergie. En préparant le travail grâce à une bonne mastication, l’organisme récupère beaucoup plus vite. Ainsi, ballonnements et sensations d’endormissement après le repas disparaissent. Au contraire, mastiquer trop peu cause des troubles digestifs. « Avaler tout rond » met à mal le métabolisme. En outre, les aliments correctement « conditionnés » arrivent dans l’estomac à une température idéale. Indépendamment de ces bénéfices purement physiologiques, cette façon de manger peut faire de nous de véritables épicuriens. En effet, manger lentement affine le goût. Et la tentation de se « goinfrer » s’atténue. D’où un sentiment de satiété qui arrive au bon moment. Les limites sont plus facilement respectées et le plaisir est accru. Il ne s’agit pas en fait de faire un régime, bien au contraire, mais de changer sa manière de consommer.
Un excellent exercice
À l’identique d’un dégustateur professionnel, vous allez développer votre sens gustatif. Mâchez, malaxez chaque bouchée. Gardez-la en bouche le plus longtemps possible jusqu’à ce qu’elle passe d’elle-même dans l’œsophage. La salive agit aussi sur les aliments. Elle exerce ses propriétés chimiques grâce aux enzymes qu’elle contient. C’est un excellent exercice qui allie concentration et plaisir. La mastication ? Une fonction naturelle à redécouvrir.
Rachel Barry
La propolis, mieux que le chewing gum !
La propolis est un produit apicole. Au même titre que beaucoup de produits de la ruche tels que la gelée royale, le pollen, la cire et évidemment le miel, la propolis possède des vertus médicinales connues depuis la nuit des temps. Il s’agit d’une substance résineuse récoltée par les abeilles sur les bourgeons des arbres. Elle protège l’essaim contre les germes et les bactéries. Aussi, mâcher de la propolis constitue une aide efficace pour le bien-être de la bouche et de la gorge. Son action est purifiante et assure une bonne hygiène buccale. Il suffit d’en découper un morceau et de le mastiquer lentement afin d’obtenir une pâte homogène. Les mêmes avantages que le chewing-gum, avec les bienfaits de la nature en prime…