Le point de vue
de Signes & sens
Qui croire ? Le patronat qui assène que les salariés ne veulent plus travailler ou font souvent montre d’incompétence, induisant par-là qu’au bon vieux temps la planète sociale tournait autrement mieux, ou les employés qui déplorent que passé quarante ans, ils n’intéressent plus beaucoup d’entreprises ?
Ces avis, tout autant lapidaires que réducteurs, crédibilisent ainsi les instituts de relooking, les centres de remise en forme et de coaching pour ne citer qu’eux… La formation continue bat son plein, on parle de reconversion, sans oublier de s’adapter aux successifs changements accélérés en informatique. De toute façon, un constat s’impose : le monde professionnel, toujours aussi hiérarchisé, s’agite dans tous les sens, au point qu’au bout du bout, si l’insatisfaction demeure, la plainte sociale finit par arriver sur le fauteuil du psychothérapeute ou sur le divan du psychanalyste !
Est-ce à dire que l’être humain éprouve des difficultés à évoluer à une époque qui présente malgré tout bien des avantages sociaux ? Quoi qu’il en soit et si une course contre la montre semble envahir l’espace professionnel, il serait préférable d’identifier ce qui pousse un système social à fabriquer de la victimisation, d’autant que nos résistances sont l’occasion d’opérer un changement. Pour Sigmund Freud, il s’agit de mobiliser nos pulsions de vie. Il est question ici de bien utiliser cette énergie unique qui circule en chacun de nous et ce, depuis le plus jeune âge. Effectivement, les chahuts de l’esprit s’expriment déjà dans le berceau et avec le temps qui passe, l’enfant grandissant laisse de plus en plus deviner de quoi sera fait son avenir. Ces comportements, parce qu’ils sont précoces, ne sont justement pas si incorrigibles que ça ! Ils permettent avant tout d’observer, d’écouter, d’analyser. Tout un programme de prévention en douceur.