Le point de vue
de Signes & sens
Curieuses sont ces ambivalences en matière culinaire. Ainsi peut-on se délecter d’un merveilleux Saint-Honoré qui nécessite de la pâte feuilletée, de la pâte à choux, de la crème pâtissière et du caramel (on en a l’eau à la bouche !), ou d’un mendiant qui est cependant aussi une subtile alchimie d’échanges gustatifs : poudre d’amande, petits pains au lait, sucre en poudre et vanille, oeufs, rhum (par exemple)… Mais, quoi qu’il en soit, rien qu’en imaginant le désastre sur la balance après de telles bêtises (de Cambrai ?), on pense déjà aux patchs minceur ou à la soupe aux… choux ! On renonce alors, non sans mal mais on renonce tout de même. À tort ! Le fait de faire une petite folie alimentaire n’a jamais été une catastrophe. Car l’inconscient, ravi du plaisir procuré par des délices un peu inhabituels, vous en saura gré ! Ainsi déjà votre moral ira mieux (ce n’est plus à démontrer). Et puis, surtout, votre énergie s’en ressentira également. Même les plus récalcitrants ne peuvent plus maintenant s’opposer à ce raisonnement. Car savoir manger ce qui vous tente s’impose comme le meilleur moyen d’équilibrer votre vie. L’essentiel se jouant en terme de quantités et de saines limites. Autrement dit, si vous voulez vibrer à plein régime, le seul repère sérieux concerne l’indice de satiété. Si sur un plan scientifique, il s’agit de consommer des aliments qui rassasient suffisamment sur la durée, cette bonne attitude n’exclut pas de rester responsable et vigilant quant aux excès. Et pour cela, le conseil qui traverse le temps se résume à varier les aliments. Cette multiplication régulière d’odeurs et de saveurs est le complément indispensable pour vous sentir en forme et ne plus vous contenter de regarder tristement les autres manger ! En profitant de tout sans abuser, le stress de l’assiette s’élimine et vous pourrez convier, sans risque, la gastronomie à votre table…