Le point de vue
L’être humain devrait consacrer un tiers de son existence à dormir… Mais les 7 à 8 heures de sommeil préconisées par la médecine fluctuent depuis l’avènement de la télévision et de l’informatique. Autant dire que la tendance est à la baisse. Les statistiques en témoignent avec des chiffres éloquents : 61 % des Français dorment entre 7 et 8 heures par nuit, 34 % d’entre eux disent souffrir d’un manque de sommeil avec 6 heures nocturnes en moyenne et 5 % auraient besoin de se retrouver dans les bras de Morphée durant 9 heures au moins mais n’y parviennent pas… Il existe d’ailleurs, depuis plusieurs années maintenant, une Journée nationale du sommeil ! Il est quoi qu’il en soit normal que l’individu se préoccupe de cette faculté indispensable qui consiste à récupérer des forces, mais s’avère particulièrement primordiale la qualité de cet état naturel. Si dormir nous isole relativement du monde extérieur, bien que les perceptions sensitives restent actives, tout un monde, souvent trépidant, se met en marche selon cette modification du fonctionnement conscient : sans même le réaliser parfois, nous continuons à « travailler » la nuit, essayant de régler des différends, résistant à faire nos deuils en faisant revivre nos chers disparus, refusant un divorce pourtant prononcé mais qui nous pousse à nous retrouver sempiternellement dans un rêve récurrent qui se déroule dans la villa que nous avions achetée en couple et qui est vendue depuis longtemps… Ces annulations – dites rétroactives – d’évènements réels font que nos réveils sont difficiles et que nous nous en prenons à notre entourage tout au long de la journée… Jusqu’au moment où l’accumulation de cette dualité entre fantasme et réalité nous fait frôler la dépression. Il n’existe pas alors d’autre solution que de se décider à réagir… Et c’est possible ! Ne dit-on pas que la nuit porte conseil ? Il est incontournable toutefois pour parvenir à un résultat optimum de rejeter de nos pensées, une fois la lumière éteinte, tous les évènements qui nous perturbent. Contrairement aux apparences, ce n’est pas difficile puisque ce n’est sûrement pas la nuit que nous terminerons ce dossier ingrat ou que nous aiderons notre parent à ne plus s’angoisser pour la maladie dont il souffre… C’est en nous endormant avec cette sagesse que la paix et la sécurité s’installent, au point d’en devenir une habitude. En rééquilibrant notre sommeil de la sorte, l’efficacité optimiste est présente dès le réveil car, en revanche et comme le dit le proverbe oriental, l’envie n’a point de repos… |
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