Le point de vue
de Signes & sens
S’il est une Révolution qui vaille sûrement la peine d’être
faite, c’est bien celle qui peut instaurer en chacun de
nous la paix. En 1968, les Beatles, sous la plume de John Lennon qui deviendra le porte-parole pacifiste
que l’on connaît, chantaient – avec ce titre – la nécessité
de se changer soi-même avant de vouloir changer le monde. Ce concept, pas du tout utopiste, peut devenir
une vaste réalité car l’idée vient de la nuit des
temps. Ainsi, même s’il est évident qu’il ne suffit pas de méditer pour faire cesser les conflits et les guerres,
tout attitude d’harmonie peut y contribuer. C’est en ce
sens que l’ONU, en octobre 1952, sous l’égide de son ancien secrétaire général, le suédois Dag Hammarsk-Jöld, a inauguré une salle de méditation. Celle-ci, à l’issue du dernier grand conflit, a accueilli des centaines de personnes de toutes confessions, races et idéologies. Comme si le monde commençait à comprendre que faire l’expérience du calme, de la sérénité, était un préalable à l’action juste. C’est là tout l’enseignement millénaire du Zen ou de tout autre forme de travail sur soi. Notre époque semble intégrer de plus en plus – et c’est heureux – cette dimension incontournable de l’introspection. Grand nombre de nos contemporains, à en croire l’engouement pour les Spiritualités Vivantes, ont admis que participer à la paix du monde revient, in fine, à être capable de résoudre ses propres conflits afin d’offrir à autrui une relation exempte d’agressivité. C’est-à-dire se donner les moyens de récupérer une énergie considérable à mettre tout naturellement au service de l’Humanité…