Deux mois bénis...

Une prédiction de plus, direz-vous ? Pas du tout. Les croyances sont de toute façon au rendez-vous. Le Père Noël est attendu, la lettre faite avec soin, délicatesse et impatience a été postée, le sapin est imaginé ou carrément installé, la crèche sûrement complétée de merveilleux santons, Jésus est déjà parmi nous et l’Amour règne en maître, grâce à ces jolies convictions. Qui peut d’ailleurs me contredire ? Quelle que soit notre situation, nous avons envie d’y croire. À quoi ? À qui ? Mais au changement tout simplement et ce n’est pas un leurre. Tout se transforme, même nos chagrins, nos soucis, nos désespoirs. La roue tourne et nous permet – sans aucune exception – de sortir de nos misères les plus noires, de nos déceptions les plus amères, de nos inquiétudes les plus verrouillées. Car se cristallise toujours avec le mot « fin » la certitude du renouveau. Cette fin d’année ne peut y échapper. Un cycle se termine, un autre recommence porteur de germes qui donneront des fruits. La récolte ne peut qu’être bénie, elle aussi. Tout bonnement parce que nous ne sommes pas seuls sur cette terre. Les mains se tendent quand il faut, comme il faut. Le seul pari à tenir, c’est de se satisfaire d’une chose : notre vie car elle renferme des trésors encore inexploités. Il suffit juste d’accepter d’avancer pour pouvoir les découvrir et en profiter…