Du développement personnel
au développement essentiel…
avec Charles Antoni
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Charles Antoni dirige la maison d’éditions “L’Originel”. Ayant effectué de multiples séjours en Inde, en Asie Centrale, en Chine, au Mexique..., il est l’auteur de nombreux ouvrages philosophiques, tels que « L’Intangible », « U.G. Pertinences Impertinentes », « Vis ta vie » ou « Verticalité »… Il nous explique sur quoi refondre la liberté possible de l’être humain…
Psy Magazine : Votre livre aborde le thème du développement. Qu’en est-il de votre recherche?
Charles Antoni : Il existe deux formes de développement : un développement essentiel et un développement personnel. Le développement essentiel consiste à s’aimer véritablement et le développement personnel à savoir exactement ce que l’on veut. Quand on définit ses objectifs, on sort de la souffrance. Sans objectifs, notre vie ondule comme une vague, sans aucune direction, de manière anarchique, dirigée par les seuls stimuli extérieurs. Le manque d’objectifs est ainsi en relation étroite avec la souffrance. Or, l’intention d’un véritable travail interne est de séparer l’individu de l’idée même de souffrance. Toute la difficulté est donc d’arriver à définir ce que l’on désire. Développement essentiel et développement personnel vont de pair.
P.M. : Votre but étant l’aide à la personne, comment amenez-vous les lecteurs à une amélioration de leur vie quotidienne ?
C. A. : L’existence est très simple : encore une fois, il s’agit de définir ses objectifs. Quand on est très clair avec eux, tout devient plus facile. Mais pour cela, il faut être extrêmement déterminé à prendre sa vie en main et en être totalement responsable, de sorte qu’on ne puisse dire : « Ah ! Mon passé a été comme ceci ou comme cela : c’est le destin ! ». Non ! Au contraire : « Je ne crois plus à cette sorte de destin mais à mon destin ». Comprenons bien que beaucoup de gens croient au hasard, aux bonnes choses qui tombent ou aux mauvaises, telle la tuile sur la tête. Toutes ces croyances ne présentent aucun intérêt. Peu de personnes se rendent compte que notre vie – passé, présent – est exactement le miroir de ce que nous avons fait. En outre, le futur ne dépend pas des circonstances extérieures, des événements : il est la résultante de notre propre imagination. Les erreurs faites précédemment, c’est bien nous qui les avons faites ! Tout ce que l’on fait, c’est nous qui le faisons. Notre passé, nous l’avons construit et le futur, par conséquent, c’est nous qui le décidons. Par ce raisonnement, nous devenons entièrement responsables de notre chemin. En revanche, dans ce type de travail, il y a toujours la porte ouverte à la liberté de l’individu : « C’est moi qui développe ma vie et vis la vie que je décide de vivre ». Le plus remarquable dans cette démarche est que « c’est moi qui décide, c’est moi qui fais et, par conséquent, c’est moi qui suis responsable, pas seulement des décisions que je prends mais également de leurs conséquences ». Ce processus de cause à effet entraîne la mise en place de la liberté de l’individu et sa réalisation possible au nom de l’équilibre, de la stabilité et de l’harmonie...