Prendre le chemin du bonheur…
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Vous voulez donner un sens à votre existence et ressentir une plus grande sérénité ? Vous désirez vous comprendre davantage ou échapper enfin aux scénarios de l’échec qui se succèdent dans votre vie ? L’interview de Christine Benoit, spécialiste en communication et sophrologue, a pour objectif de vous aider à y parvenir…
Psy magazine : Vous dites que l’art d’être heureux s’apprend…
Christine Benoit : Oui dans la mesure où il est nécessaire d’abandonner l’approche exclusivement matérialiste qui est majoritairement l’apanage de notre société.
P. m. : Que faut-il modifier chez soi ?
C. B. : Il devient nécessaire de changer ses habitudes, ses comportements ou ses pensées automatiques, de sortir de ses conditionnements, de se méfier des pièges de l’ego et de trouver la force pour poursuivre ce parcours singulier.
P. m. : Voilà un programme ambitieux !
C. B. : Je vous l’accorde ! Toutefois, si cette démarche demande de nombreux efforts et de la persévérance, il y a des encouragements récurrents progressifs : l’harmonisation du corps, du mental, du cœur et de l’esprit mène à la joie, à la paix, à l’amour et à la liberté.
P. m. : Tout un chacun ressent-il l’envie de se remettre en cause ?
C. B. : Fondamentalement oui car l’être humain est appelé quoi qu’il en soit à avancer. En surface, c’est souvent différent…
P. m. : Quand peut alors réellement survenir cet appel au changement ?
C. B. : Après une crise existentielle, une séparation, des conflits, une maladie, un deuil ou encore à la suite de ce que je nomme l’appel de l’âme…
P. m. : Quand certains ont trouvé ce fameux chemin du bonheur, il leur arrive de préciser qu’ils avaient depuis longtemps déjà la certitude que ce qu’ils cherchaient existait quelque part…
C. B. : Effectivement, comme s’ils pressentaient une autre vérité. Mais là encore, ils ont respecté les conditions essentielles : accepter que la matière ne doit pas dominer la conscience humaine, vouloir renouer un vrai lien avec soi-même pour ne plus se couper de son intériorité, s’éveiller à une meilleure compréhension des autres et de son environnement, saisir que dans la vie toute expérience est utile, exprimer le meilleur de son individualité, s’ouvrir à la beauté du monde, revisiter ses schémas mentaux…
P. m. : Ce programme semble logique pour atteindre le bonheur mais il n’est pas aisé de quitter ses illusions…
C. B. : Oui, c’est un fait car l’être humain a une propension à vivre avec des croyances qu’il imagine vraies. Il a formé en quelque sorte sa propre réalité. Ces croyances aveuglent et plongent dans l’ignorance. Encore une fois, la recherche du bonheur demande une attention quotidienne et continue.
P. m. : La bonne nouvelle dans cet objectif périlleux ?
C. B. : Si le bonheur extérieur est passager, le bonheur intérieur est durable…
P. m. : Autrement formulé, l’erreur la plus courante qui nous éloigne du bonheur consiste à le chercher à l’extérieur de nous…
C. B. : Tout à fait ! Nous ne savons pas suffisamment écouter nos pensées, nos émotions, notre corps… De méchantes batailles se livrent à l’intérieur de nous, ce qui est un comble ! Elles se manifestent aussi de plusieurs façons : quand notre enveloppe corporelle ressent du désir, notre mental le réprouve alors que la passion enflamme notre cœur. Autre exemple : notre mental désire réussir alors que nos émotions bloquent cette réussite ! Nous sommes constamment tiraillés…
P. m. : Mais comment en finir avec ce que la psychanalyse nommerait ici « complexes » ?
C. B. : Dans les grandes lignes, il ne faut plus chercher à changer les autres (c’est le lâcher-prise) mais à se transformer. De toute façon, changer les autres est impossible ! Ainsi n’est-on plus éprouvé par l’angoisse, l’échec, la culpabilité, l’impuissance, la dualité, le bien et le mal… Cette autre vision de la vie, c’est ça le chemin du bonheur…
*Pour en savoir plus, lire :
« Le chemin du bonheur »,
Christine Benoit,
Éditions de Mortagne
Quand savons-nous que nous commençons
à évoluer vers le bonheur ?
– Les évènements extérieurs ne perturbent plus notre paix intérieure.
– Nous vivons pleinement l’instant présent.
– Nous prenons le temps de nous connaître, de méditer, de revisiter nos croyances et les informations reçues.
– Nous savourons le silence intérieur.
– Nous sommes capables d’écoute, de bienveillance et d’empathie.
– Nos peurs, nos angoisses, notre anxiété se transforment en joie, légèreté et confiance.
– Nous donnons autant que nous avons reçu.
– Nous nous détachons de l’éphémère et de l’illusion.
– Nous sommes plus ouverts aux changements.
– Nous devenons plus justes et plus cohérents.
– Nous nous acceptons avec nos forces et nos faiblesses.
– Nous sommes conscients que notre vie publique sera le reflet de notre intériorité.
– Nous parvenons à l’unité intérieure et par conséquent à l’unité avec tous les êtres et avec toute chose.
– Nous remercions sincèrement la vie pour tout ce qu’elle nous a donné et qu’elle nous donne.
