Utiliser les sons pour se soigner
et se transformer
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Après des études musicales pianistiques au Conservatoire de Paris, Isabelle Haugmard a suivi des formations en psychophonologie, psychogénéalogie, chants harmoniques. Auteur d’un ouvrage passionnant, « Bols chantants tibétains et de cristal », paru aux Éditions Chariot d’Or, elle nous explique pourquoi tout est vibration et comment s’établit la communication avec les cellules de tous les êtres vivants…
Art & langages : Vous citez, dans votre ouvrage, Dane Rudhyar qui assure que « le son, par sa volonté créatrice, rend possible la manifestation de la lumière »…
Isabelle Haugmard : Oui, cette citation est précieuse car elle rappelle que, selon la théorie du big bang, l’origine de la vie est son et lumière ! D’ailleurs, les êtres humains utilisent les sons depuis les premiers temps de l’humanité, instinctivement, afin d’émettre et de recevoir des informations de leur environnement, mais également pour se soigner et se transformer !
A. & l. : Vous écrivez que notre apparence corporelle est une forme qui se définit en fonction d’informations reçues génétiquement de par la vie intra-utérine…
I. H. : Il faut entendre par-là que durant ces neufs mois, nous nous « modelons » déjà aux schémas familiaux de nos mère et père. L’environnement vécu par la génitrice, durant la grossesse, a aussi une influence sur les enregistrements que nous détenons lors de notre naissance. Tout cela concourt à nous donner une « forme » corporelle issue d’informations diverses.
A. & l. : Pourriez-vous nous éclairer davantage sur cette donnée singulière ?
I. H. : Le son est énergie, vibratoire, sonore ou non, et il prend la forme d’ondes. Ce que la science a nommé « hertz », unité qui mesure le nombre de cycles par seconde, soit la « fréquence ».
A. & l. : De façon plus basique, qu’en est-il de l’origine de cette « forme » corporelle ?
I. H. : Le liquide amniotique est une véritable caisse de résonance pétrie de stimuli qui viennent, de façon centripète, se cristalliser sur le corps en formation du fœtus. Sans compter que notre corps est constitué, d’après les études scientifiques, de 60 à 90 % d’eau. Un véritable massage sonore pendant la gestation…
A. & l. : Vous reprenez cette idée avec l’utilisation des bols tibétains…
I. H. : Tout à fait. Le massage sonore se produit aussi quand on fait « sonner » ces objets : les vibrations produites par le bol activent l’eau dans notre corps. Nos cellules et nos organes vibrent également. Lorsque la synchronicité se produit, en sachant de toute façon que tout notre corps vibre à la même fréquence, c’est comme lorsqu’un chef d’orchestre a amené tous les instruments sur la même longueur d’ondes. Il en ressort une harmonisation. C’est ainsi que les bols tibétains et les bols de cristal peuvent intervenir pour changer des fréquences disharmonieuses du corps afin de revenir à des vibrations saines.
A. & l. : Qu’en est-il justement de l’utilisation thérapeutique de ces bols ?
I. H. : Dans le cadre d’un soin, le choix du bol à utiliser est important pour obtenir un résultat en lien avec la demande du patient, c’est-à-dire ce pour quoi il consulte. L’alliage des métaux des bols est primordial, notamment lorsqu’on les pose sur le consultant car ils concourent à évacuer douleurs, tensions etc.
A. & l. : En pratique, que se passe-t-il ?
I. H. : Les bols chantants émettent des ondes équivalentes aux ondes alpha produites par le cerveau. Ce qui permet de comprendre les bienfaits que procurent ces instruments, à savoir une profonde relaxation, un sentiment d’ouverture de l’espace intérieur, car il y a résonance avec différentes parties du corps. Le soma a d’ailleurs l’intelligence de capter et de prendre ce dont il a besoin !
A. & l. : Cette technique obtient-elle finalement un recentrage physique et mental ?
I. H. : Oui, c’est tout à fait ça du fait du rééquilibrage des énergies avec, pour résultat, un lâcher-prise libérateur. Ainsi, en milieu hospitalier, lors d’interventions chirurgicales, des thérapeutes par les sons peuvent être sollicités pour préparer certains patients particulièrement anxieux, avant l’opération, et même après…
*Pour en savoir plus, lire :
« Bols chantants tibétains et de cristal »,
Isabelle Haugmard,
Éditions Chariot d’Or.
