Pascale Chapaux-Morelli nous explique comment se libérer des contraintes

© David Ignaszewski
Koboy / Flammarion

 

Vous ne supportez plus les contraintes d’un planning toujours plus serré, les diktats servis par les magazines de mode, les pressions de votre patron, de votre famille, de votre entourage ? Pascale Chapaux-Morelli, auteur et Présidente de l’Association d’Aide aux Victimes de Violences Psychologiques, vous invite, dans son nouvel ouvrage « Osons la libre attitude » publié chez Flammarion, à déconstruire – mais avec humour et précision – l’imbroglio de votre quotidien. D’ailleurs, l’interview que cette femme d’action a bien voulu nous accorder nous pousse déjà à nous interroger…

Psy Magazine : Qu’est-ce que la « Libre attitude » ?
Pascale Chapaux-Morelli : C’est l’état d’esprit positif qui véhicule une volonté de se dégager des contraintes et « échapper » à ce que l’on s’impose soi-même ou aux pressions externes : tout ce à quoi l’on est « obligé », tout ce qui, dans notre quotidien, peut représenter une agression et diminuer, voire anéantir, notre sensation de liberté.

P. M. : Vous explorez des champs très divers, quels sont leurs points communs ?
P. C-M. : Justement le fait d’être tous susceptibles de participer à cette limitation de notre liberté et donc de notre bien-être. La recherche de la perfection, la technologie, les modèles imposés, l’argent, la manipulation, la dépendance affective, l’anxiété : ce sont les écueils potentiels de la vie de tout le monde.

P. M. : Ces obstacles éventuels sont-ils tous égaux ?
P. C-M. : Ils ne sont pas égaux dans leur répercussion sur le « confort » de vie. L’assujettissement à une manipulation intense et réitérée, par exemple, peut s’avérer très destructeur et envahir complètement le quotidien de la personne qui subit. C’est évidemment beaucoup plus grave que d’être « simplement » dépendant d’un modèle esthétique ou comportemental. Il convient aussi de distinguer les contraintes qui viennent de l’extérieur et celles que l’on s’impose sans s’en rendre compte. Mais surtout, il existe des degrés différents dans la difficulté à surmonter ces contraintes. La dépendance affective, notamment, lorsqu’elle est très accentuée, ne se résout pas en quelques jours. On ne s’en libère qu’à travers un parcours, souvent grâce à une thérapie. Quant à la manipulation, lorsqu’elle intervient dans une relation affective et qu’elle se révèle pleinement au moment d’un divorce ou d’une séparation, cela est si douloureux que c’est sans doute le cas de figure le plus problématique parmi tous ceux que j’explore dans ce livre.

P. M. : La manipulation est un sujet que vous avez traité dans un précédent ouvrage et vous êtes Présidente d’association. Avez-vous souhaité cette fois-ci aborder aussi des thématiques plus légères ?
P. C-M. : Tout à fait. J’avais envie de montrer la voie pour se libérer des carcans et, si possible, avec humour, de donner la possibilité au lecteur de se comprendre, de sourire de certains travers, d’en dédramatiser d’autres, puis de décider pour soi, en offrant des clés de compréhension et d’analyse de notre quotidien.

P. M. : Ce quotidien est compliqué, est-ce pour cette raison que vous avez rédigé votre ouvrage selon des axes pluriels ?
P. C-M. : Oui, il reflète la complexité de notre vie, ses contradictions. Mais ces axes de réflexion montrent aussi qu’il existe une logique globale, même lorsqu’elle s’inscrit en négatif. L’anxiété, la frénésie, l’esclavage à la technologie et même notre relation à l’argent ont en commun un paramètre : le rythme effréné de nos journées. C’est un premier axe. Le deuxième aborde tout ce qui peut nous rendre dépendants : une relation amoureuse, la chirurgie esthétique, la technologie, l’ordinateur lorsque son usage est géré avec difficulté...

 

*À lire :
« Osons la libre attitude »,
Pascale Chapaux-Morelli,
Éditions Flammarion

 

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