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Les médecines douces
dans Signes & sens
Booster
son système immunitaire
naturellement
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Notre corps n’est pas seulement une merveilleuse machine qui s’offre à nous. Il possède aussi une sagesse insoupçonnable, nous protégeant, sans que nous en ayons conscience, d’une infinité de menaces : microbes, corps étrangers, détériorations cellulaires… Les biologistes parlent de système immunitaire, les spécialistes de la psyché intègrent cette fonction physiologique au principe plus général de l’auto-guérison. Ce processus étant naturel et inné, il paraît logique de le renforcer par de saines habitudes de vie.
70 % des anticorps étant fabriqués par l’intermédiaire du système digestif, veiller à la qualité des aliments constitue un aspect particulièrement important quant à une plus grande efficacité de notre système naturel de défense. Ainsi, une alimentation appropriée constitue un atout majeur. À cela s’ajoutent les bienfaits de certaines complémentations et de pratiques corporelles spécifiques liées à la notion de bioénergie…
L’aide précieuse de la naturopathie
Selon la naturopathie, la maladie est loin d’être une fatalité. Robert Masson, spécialiste de cette discipline, dans son ouvrage « L’immunité retrouvée », publié aux Éditions Albin Michel, fait remarquer que tous les individus exposés aux mêmes agressions ne sont pas touchés de la même manière : c’est donc bien que leurs systèmes immunitaires respectifs ne sont pas dotés des mêmes capacités. La cause majeure ? Le déséquilibre nutritionnel et, notamment, les carences en protéines. En effet, l’ensemble du système immunitaire (anticorps, interférons, interleukines, lymphocytes, macrophages) est élaboré à partir des acides aminés provenant de la digestion des aliments protéiques. Robert Masson conseille donc de consommer de 100 à 120 g de protéines à chaque repas. Rappelons que ces nutriments se trouvent dans la viande, le poisson, les œufs, le fromage. Si vous optez pour un régime végétarien, sachez qu’un œuf contient un apport protéique égal à 50 ou 60 grammes et peut avantageusement remplacer la viande. Autre manque à éviter : les oligoéléments. Ils interviennent dans toutes les activités biologiques et biochimiques de la vie. La carence en oligoélément est d’autant plus inquiétante à cause de l’utilisation massive des engrais chimiques qui alcalinisent la terre. D’où l’importance majeure de consommer le plus souvent possible des produits issus de l’agriculture biologique. Par ailleurs, l’apport dans l’alimentation d’acides gras essentiels est indispensable à l’élaboration d’une protection virale efficace. On les trouve en particulier dans l’acide oléique (huile d’olive et de noisette), l’acide linoléique (tournesol et sésame), l’acide alpha-linolénique (germe de blé, soja) et tous les acides gras polyinsaturés riches en omégas-3.
Les coups de pouce naturels
Lorsque les conditions de vie ne permettent pas un équilibre nutritionnel idéal, les compléments alimentaires s’avèrent d’un secours non négligeable. Les signes de fatigue passagère indiquent que le système de défenses a besoin d’un petit coup de pouce en complémentation vitaminique. Les naturopathes conseillent cependant d’éviter les compléments nutritionnels de synthèse. Ainsi, pour ce qui est de la vitamine C, efficace pour se protéger des affections dues au refroidissement hivernal, optez pour l’acérola naturelle, sous forme de comprimé ou de jus.
L’importance d’une attitude positive
Nul ne conteste aujourd’hui qu’une attitude psychique positive aide à prévenir, voire à combattre la maladie. Robert Masson affirme que l’angoisse et la peur sont les premiers adjuvants de la maladie. D’où l’importance de cultiver la sérénité. Les outils sont nombreux. Le contact régulier avec la nature, comme une simple balade en forêt, a pour effet de faire bénéficier l’organisme de bienfaits insoupçonnables offerts par les parfums qui, à eux seuls, ont le pouvoir de régulariser le système endocrinien. Et si vous ne disposez ni de temps ni d’espace géographique adapté près de chez vous, pensez aux Fleurs de Bach, aux huiles essentielles. Ces thérapies douces agissent directement sur le moral. L’exposition solaire ayant aussi son intérêt, songez à la luminothérapie. N’oubliez pas non plus les avantages que procure l’activité physique. Robert Masson assure que l’hyperthermie est l’un des facteurs majeurs de maturation du système immunitaire chez l’enfant et de la destruction des cellules cancéreuses chez l’adulte…
Sylvain Delmas
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