Dès ses toutes premières secondes de vie, le petit Homme découvre, active ses fonctions respiratoires et pousse son premier cri. En effet, in utero, sa respiration était assurée par le placenta…
Ce premier épisode de vie, Frédérick Leboyer le décrit ainsi dans son livre « Pour une naissance sans violence », aux Éditions Points : Quand l’enfant sort, il pousse un cri. La cage thoracique, jusque-là comprimée à l’extrême, et que brusquement plus rien n’entrave, s’est ouverte. L’air s’y est engouffré. C’est la première inspiration. Laquelle est acte passif. C’est aussi la brûlure. Blessé, l’enfant répond en expirant. Il chasse l’air furieusement. C’est le cri. La respiration est l’un des éléments nécessaires pour le calcul du score d’Apgar à la naissance, avec la fréquence cardiaque, les réflexes, la couleur de la peau et le tonus musculaire. Chaque critère est alors coté de 0 à 2, soit une cotation de 0 en l’absence de respiration, 1 si le cri du bébé est faible, 2 s’il est vigoureux. Un résultat normal est de 10/10. La respiration physiologique d’un nourrisson est rapide, abdominale et se situe entre 30 et 50 respirations/mn, puis se modifie en grandissant.
La respiration thoracique
Automatique, elle se produit spontanément en état de veille comme de sommeil, à raison de 16 respirations/minute. La respiration, qui permet l’oxygénation du sang au travers des alvéoles pulmonaires, est assurée par les muscles de la cage thoracique et le diaphragme. L’inspiration s’effectue par le nez ou la bouche. Le nez, en fonctionnant comme un filtre nasal pour les particules de l’air, est très utile pour limiter les allergies, l’asthme ou l’hyper activité bronchique. L’absorption de l’air gonfle les poumons et le volume de la cage thoracique s’amplifie. Grâce à l’expiration, le gaz carbonique est ensuite évacué. Mais dans la réalité, très fréquemment les individus ont tendance à mal respirer en n’utilisant qu’une partie de leurs poumons. Et lorsque ce mouvement respiratoire manque d’amplitude ou présente un rythme accéléré, en période de stress par exemple, la ventilation devient alors insuffisante et engendre asthénie et essoufflement à l’effort. Dans certains cas, des sujets développent des pauses respiratoires dans le cadre de syndromes d’
apnées du sommeil, sources de fatigue dans la journée.
La respiration abdominale
Reconnue pour ses effets antistress et relaxants, la respiration abdominale est très facile à acquérir. Il s’agit d’une méthode utilisée en Yoga, en sophrologie, lors de séances de relaxation ou de Taï Chi. Dans le Taï Chi, l’inspiration est Yin et l’expiration est Yang. Respirer par le ventre apaise et favorise la circulation de l’énergie vitale dans le corps. Sa différence par rapport à la respiration thoracique, elle la doit à une technique axée sur les mouvements du ventre, amples et de cadence plus lente. Le volume d’air mobilisé est ainsi nettement plus important. Pour cela, il suffit d’inspirer par le nez en gonflant le ventre, puis d’expirer par la bouche en creusant le ventre pour expulser le plus d’air possible. Une main posée sur l’abdomen permet de suivre les variations. Pratiqué régulièrement au quotidien, à son domicile ou sur son lieu de travail, cet exercice est simple à réaliser, procurant calme et sérénité.
La respiration complète en Yoga
Le
pranayama permet, grâce à l’apprentissage de techniques de respiration comme la respiration complète, l’extension (
ayama) du souffle de vie (
prana), garant d’un bon équilibre physique et mental. Les trois temps de cette méthode yoguique comportent tout d’abord une respiration abdominale – l’air entre dans la partie thoracique inférieure –, puis une respiration thoracique centrée sur la cage thoracique et les côtes et, enfin, une respiration claviculaire axée sur le haut du poumon, les clavicules se soulevant. À effectuer en position assise ou allongée avec, à la clef, une bonne santé et une vitalité assurées.
Élodie Sorrentino
Halte aux ronflements !
Le plus souvent insupportable pour l’autre, le ronflement – vecteur de tensions ou de conflits dans une maison – n’est désormais plus une fatalité. Avant de recourir éventuellement à une chirurgie classique, il existe différentes solutions pour lutter contre ce problème : changer de position dans le lit ou acquérir un oreiller anti-ronflements. D’autres techniques, comme l’application de bandelettes sur le nez, l’utilisation de spray nasal ou la prise d’un traitement en phytothérapie à visée décongestionnante, sont à même de faciliter la respiration et de faire disparaître ainsi les ronflements.