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Les médecines douces
dans Signes & sens
Confier sa santé aux végétaux
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Aujourd’hui, le stress est devenu un vrai phénomène de société. D’origine professionnelle ou affective, les réactions à cet handicap singulier varient en intensité selon l’individu. Elles peuvent se manifester de différentes façons : palpitations, douleurs dans la poitrine, gêne respiratoire, sensation d’une boule dans la gorge, maux de tête, insomnies, sécheresse buccale…
Consommer au long cours des anxiolytiques n’est pas favorable à l’organisme. Aussi la phytothérapie prend-elle ici toute sa place. Comme nous le rappellent les Éditions Alpen, dans leur ouvrage « Précis de Phytothérapie », il s’agit d’une médecine vieille comme le monde… Les fruits, les racines, les plantes et autres substances naturelles ont toujours été connus pour leurs propriétés nutritives, mais aussi pour leurs vertus curatives. Les premiers textes écrits sur la médecine par les plantes sont gravés sur des tablettes d’argile en caractères cunéiformes et datent de la civilisation sumérienne, 3000 ans av. J-C... La médecine par les plantes se pratique préférentiellement sur des périodes prolongées. Par son action en douceur et en profondeur, la phytothérapie contribue au bon équilibre de notre corps en stimulant notre organisme, sans l’intoxiquer, sans effets secondaires et permet une véritable prévention pour de nombreuses maladies.
Un soulagement réel
Bien des plantes existent dans ce domaine, à prendre seules ou en association, sous la forme d’infusions, de gélules ou de teinture mère. Ainsi l’aubépine a-t-elle une action spécifiquement cardiaque, anti-arythmique et hypotensive. Efficace pour diminuer les palpitations et les sensations de pesanteur thoracique, elle est également source d’apaisement général. L’avoine, riche en vitamines (dont la vitamine E), est réputée pour ses effets antiasthéniques et anxiolytiques. Elle se révèle utile aussi pour soigner les troubles du sommeil. La mélisse diminue le stress mais intervient encore tout particulièrement sur les troubles digestifs qui en découlent, comme les crises de colite, d’aérophagie, les spasmes gastriques. Grâce à sa particularité adaptogène, la rhodiola est idéale en période d’examens pour conserver son calme et mieux gérer son émotivité. Quant à la valériane, connue sous le nom d’herbes aux chats car son odeur les attire, elle est à la fois relaxante, sédative et agit de façon positive sur l’humeur. D’où son utilisation dans les sevrages tabagiques.
Des plantes complémentaires
Lorsque le moral est en baisse et la tristesse présente, le millepertuis, antidépresseur naturel par excellence, est recommandé en association aux autres plantes. Régulateur de l’humeur, ses indications sont la dépression légère à modérée. En association à l’aubépine, la passiflore contribue au retour à un sommeil plus serein et réparateur.
Laurence Pleindoux
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