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Les médecines douces
dans Signes & sens
La médecine chinoise
pour un bon
équilibre alimentaire
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Le terme « tao » en chinois, « dao » en japonais (prononcer « do ») et signifiant « la voie », la Sagesse, est au rendez-vous dans une certaine manière d’appréhender l’alimentation. La diététique du tao fait ainsi partie intégrante de la M.T.C. : la médecine traditionnelle chinoise.
Les concepts du yin et du yang, ainsi que les cinq éléments – appelés aussi les cinq mouvements – sont indissociables de ce véritable art de vivre qui prend en compte de multiples aspects en lien avec la nourriture. Ainsi pour la diététique chinoise, au bois, à la terre, au métal et à l’eau correspondent cinq tempéraments. Les aliments, classés par saveurs, couleurs, consistances, relèvent de ces différents tempéraments.
Une recherche d’équilibre
Le principe de la diététique du tao consiste à rechercher tout d’abord un équilibre entre le yin et le yang : féminin et masculin, intérieur et extérieur, bas et haut, froid et chaud... Ainsi en été (saison plutôt yang), la cuisine tao privilégie les aliments de type yin, c’est-à-dire de nature fraîche comme les fruits de mer, les algues, les yaourts… L’hiver, au contraire (saison yin), se révèle propice aux nourritures de type yang, c’est-à-dire tièdes et chaudes. Il s’agit d’une première approche basique dans laquelle les rythmes naturels sont essentiels. Le fait de manger des légumes et des fruits de saison entre absolument dans cette logique.
Les éléments
Outre cet équilibre yin et yang, la diététique du tao identifie des aliments, ainsi que des gestes culinaires spécifiques :
> le bois : cet élément est associé au printemps dont la spécificité est l’activité et l’extériorisation. Il correspond à l’organe du foie. C’est l’époque où l’on peut effectuer des mélanges en cuisine et consommer des légumes verts, des fruits et des produits acides comme le citron, le fenouil, l’oseille et l’épinard.
> le feu : cet élément est associé à l’été dont la spécificité est la purification. Mettre au four, griller, rôtir sont des actions culinaires adaptées à la saison. On privilégiera aussi les fruits et les légumes rouges : melon, cerise, tomate…
> la terre : cet élément est associé à l’intersaison dont la spécificité consiste à mettre en forme, à conceptualiser. Aussi est-il conseillé de cuisiner en laissant mariner, reposer, si possible dans un ustensile en terre. Les aliments consommés seront le blé, les pois chiches et les légumes fibreux.
> le métal : cet élément est associé à l’automne, saison dont la spécificité favorise le recentrage sur soi. Les organes correspondants sont les poumons et le côlon. Les aliments à privilégier : oignon, chou-fleur, aubergine.
> l’eau : c’est l’élément de l’hiver par excellence dont la spécificité est le ressourcement. Une période propice à la congélation des aliments. L’organe spécifié est le rein. On consommera plutôt algues, poireaux et tamaris.
Une subtile alchimie
Si les généralités de la diététique tao sont facilement assimilables, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un savoir très subtil. Ainsi est-il nécessaire d’en connaître les arcanes au travers d’ouvrages spécialisés ou, mieux, en consultant un professionnel. En effet, chaque sujet est unique et vibre en fonction de cette unicité. Il peut avoir besoin de renforcer un élément particulier de manière à améliorer son qi, précieux équilibre entre le yin et le yang…
Jacqueline Announ
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