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Les médecines douces
dans Signes & sens
La santé par
les
médecines
traditionnelles chinoises
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Depuis près de 3000 ans, traversant les aléas de l’Histoire, la Chine véhicule un véritable système philosophique de santé : la MTC ou Médecine Traditionnelle Chinoise. Adoptant une vision naturelle et universelle du vivant, cette approche thérapeutique apparaît d’abord timidement en Occident dans le courant du XIXème siècle, grâce aux témoignages de jésuites revenant de Chine. Elle s’impose ensuite peu à peu en Europe, pour prendre son essor dans les années 1970, à la faveur de l’intérêt du grand public pour les médecines douces complétant efficacement les pratiques thérapeutiques classiques.
Lorsqu’il est fait allusion à la médecine chinoise, la discipline qui vient tout de suite à l’esprit du quidam reste l’acupuncture. On la préconise notamment lors du sevrage tabagique, le patient se voyant placer de longues aiguilles en des points très précis de son anatomie. Mais la médecine chinoise est bien plus que ça…
La gestion de l’énergie vitale
La pratique de la MTC est indissociable de la tradition philosophique chinoise héritée à la fois du Sage Confucius mais aussi et surtout du concept taoïste de l’existence. Ainsi, pour ses praticiens, l’Univers – et donc l’être humain – est régi par une énergie vitale appelée Qi. Elle se manifeste au travers de deux forces opposées et complémentaires, le yin (principe féminin) et le yang (principe masculin). Dans le corps humain, cette énergie circule au travers de canaux appelés méridiens. Tout l’art de la MTC consiste à maintenir un équilibre stable entre le yin et le yang, gage de bonne santé, la maladie résultant d’un dysfonctionnement de l’énergie vitale.
Les différentes branches
Les médecines traditionnelles chinoises constituent en réalité les branches thérapeutiques d’un même arbre. Selon les symptômes, le praticien orientera plus particulièrement son patient vers l’une d’elles, sans bien sûr exclure les autres.
> La diététique chinoise reste un élément essentiel de la MTC. La médecine et les aliments proviennent de la même source, assure un proverbe chinois. Il s’agit d’un ensemble de règles d’hygiène alimentaire dont l’objectif contribue à maintenir une bonne santé. Très proche des principes de l’alimentation biologique, la diététique chinoise prend cependant en compte l’unicité de chacun. Ainsi, un aliment peut convenir à un patient alors qu’il sera déconseillé à un autre.
> La pharmacopée chinoise utilise surtout la phytothérapie (médecine par les plantes). L’arsenal thérapeutique chinois comprend des milliers de décoctions et de poudres fabriquées à partir d’éléments naturels visant à rééquilibrer le métabolisme.
> L’acupuncture chinoise consiste à stimuler par acupression (avec ou sans aiguilles) des points spécifiques situés le long des méridiens. Certains spécialistes y associent la moxibustion ou moxa, méthode demandant de faire brûler une herbe (traditionnellement une composition à base d’armoise séchée et broyée) de manière à favoriser la bonne circulation du Qi.
> Le massage chinois ou Tui Na dure de 30 à 90 minutes. Le thérapeute, possédant une sérieuse connaissance des méridiens et des points d’acupuncture, procède par pressions, frottements ou étirements, en utilisant les doigts, les paumes des mains, les poignets, les coudes, les genoux et les pieds. Les bienfaits du massage traditionnel chinois sont multiples : sensation de profonde relaxation contribuant à évacuer le stress, stimulation du système immunitaire, soulagement des migraines, etc.
> La gymnastique chinoise ou Qi Gong, grâce à une pratique régulière, prévient efficacement le vieillissement prématuré, contribue à harmoniser l’ensemble des fonctions organiques et favorise un lien bénéfique entre corps et esprit.
Géraldine Jeannot
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