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Les médecines douces
dans Signes & sens
L’acupuncture
au secours
des états dépressifs
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Ancestrale, l’acupuncture est l’une des méthodes thérapeutiques couramment utilisées en médecine chinoise. En régulant la libre circulation de l’énergie vitale ou « Qi » dans l’organisme, elle contribue au retour et au maintien d’un état de bonne santé. Elle intervient ainsi dans les états dépressifs.
Le syndrome dépressif se caractérise par un cortège de symptômes associant une souffrance morale – humeur triste, diminution de l’intérêt ou du plaisir pour les activités de la vie quotidienne, anxiété ou angoisses plus ou moins prononcées, sentiment de dévalorisation marqué –, un ralentissement psychomoteur avec des difficultés de concentration, de mémorisation, et une anesthésie affective. Des troubles somatiques sont également présents : asthénie, altération de la qualité du sommeil à type d’insomnies, parfois d’hypersomnies, amaigrissement par inappétence, plus rarement conduites de type boulimique, chute de la libido. Peuvent s’ajouter à ce tableau clinique difficile des céphalées, des douleurs abdominales, des rachialgies....
Une interaction permanente
Pour le docteur Yves Requena et Marie Borrel dans leur ouvrage « Le Guide du Bien-Être selon la Médecine Chinoise » aux Éditions Guy Trédaniel, en acupuncture, le système de référence le plus employé pour le diagnostic et le traitement est celui des cinq éléments. Toutes les lois de génération et de domination, qui régissent les relations entre les organes, sont utilisées pour chercher le coupable : l’organe responsable de l’origine du déséquilibre. Chaque élément – bois, feu, terre, métal, eau – est donc, selon le livre « Interaction et complémentarité acupuncture-homéopathie » du docteur Edmond Javelle aux Éditions Médicis, en lien avec un ensemble de correspondances plutôt yin ou yang sur le plan énergétique, comprenant notamment une structure organique et des sentiments. Ainsi la terre est-elle reliée à l’estomac, la rate, le pancréas, la réflexion et les soucis, le métal aux poumons, au gros intestin et à la tristesse.
Se soigner
Une séance d’acupuncture ne peut débuter qu’après une étude détaillée des symptômes du patient et son examen complet. La technique classique consiste à disposer de fines aiguilles dans l’épiderme selon les lignes énergétiques des méridiens qui parcourent le corps. Leur nombre est de 12 principaux sur lesquels se situe une multitude de points référencés d’entrée et de sortie d’énergie – environ 360 connus, certains étant hors méridiens –. En les stimulant, l’acupuncteur rétablit et rééquilibre le flux énergétique de l’organe concerné. D’autres méthodes existent pour agir sur les points sélectionnés : l’acupressure (ou acupuncture sans les aiguilles) consiste à les presser avec le doigt, le moxa d’armoise à les réchauffer, le laser à traiter la peau de façon indolore. Complémentaire, l’auriculothérapie offre une alternative intéressante puisque l’oreille compte plus de 120 points d’acupuncture appréciables pour traiter certaines douleurs. Grâce à cette approche de l’individu dans sa globalité, l’acupuncture, bénéfique pour le psychisme, restaure l’humeur du sujet déprimé et génère en lui un sentiment de détente. Cette pratique lui apporte, parallèlement, un soulagement appréciable sur le plan organique. Une méthode de thérapie douce pour encore plus d’énergie...
Stéphanie Modot
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