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Les médecines douces
dans Signes & sens
Le magnétisme,
une science complémentaire
de la médecine
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Le Professeur Yves Rocard, célèbre mathématicien et physicien français, est aussi connu pour s’être intéressé au magnétisme et plus particulièrement à la radiesthésie. Selon ses travaux, l’Homme possède des points magnétiquement sensibles dans de nombreuses parties de son corps. Il s’agit de Cristaux de magnétite Fe3 O4 se comportant tels des capteurs magnéto-sensibles…
Cette information fait du magnétisme un sujet plus sérieux qu’il n’y paraît. Autrefois teintée de mystère, voire de suspicion, cette discipline, reconnue par l’Ordre des médecins depuis 1996 via l’association GNOMA (Groupement National de l’Organisation de la Médecine Alternative), semble même avoir une réelle fonction de complémentarité par rapport à la science officielle.
Du magnétisme au psychique
C’est à Franz Messmer, un médecin de la fin du XIXème siècle, que l’on doit déjà un rapprochement entre magnétisme et science, en passant par la parapsychologie. Sa théorie du magnétisme animal, selon laquelle il existerait un fluide magnétique qui pourrait avoir des effets thérapeutiques, inspire un certain Ambroise-Auguste Liebault, médecin lui aussi. Au point qu’il s’associe avec le professeur Hippolyte Bernheim pour fonder la célèbre école de Nancy qui recevra la visite, dans les années 1880, du pharmacien fondateur de la Pensée positive Émile Coué, du psychiatre suisse Auguste Forel en 1887 et du neurologue autrichien Sigmund Freud en 1889. La psychologie découvre l’hypnose qui permet de venir à bout de certains symptômes. Ainsi, il existe une énergie abstraite, psychique, qui a des effets sur le soma (le corps). Freud, le père de la psychanalyse, théorise à son tour et à partir, entre autres, de ses observations à l’École de Nancy et de sa collaboration avec Charcot, l’existence d’un inconscient possédant des facultés jusque-là insoupçonnées. Ainsi peut-on affirmer que la notion de magnétisme a ouvert la route à une discipline qui s’est étendue au monde entier.
Une complémentarité avérée
À l’instar du docteur Marianne Dencausse, auteur du livre « Magnétisme et médecine », publié aux Éditions Fabvre, de nombreux médecins ont compris l’intérêt de travailler en complémentarité avec le magnétisme. Le docteur Dencausse affirme que son efficacité est clairement établie dans le traitement des brûlures et du zona pour ne parler que des plus classiques… Une grande chaîne de télévision a montré que des services hospitaliers et des chefs de service n’hésitent pas à faire appel à des magnétiseurs afin de traiter – de manière souvent plus efficace que la pharmacopée habituelle – les effets désagréables des radiothérapies sur la peau. Il n’est pas question ici de remplacer la médecine mais plutôt de l’assister. Même si l’explication scientifique n’est pas clairement définie, les résultats sont là, indéniables. La pensée rationnelle semble enfin accepter qu’elle n’est pas toute-puissante et qu’elle peut, sans en être ridiculisée, déléguer certaines problématiques à des méthodes souvent encore jugées comme indignes d’elle. L’opposition et l’affrontement des pratiques semblent peu à peu laisser la place à une complémentarité où chaque discipline respecte son cadre pour le plus grand bien du patient.
Kévin Gilet
L’adhésion aux sciences occultes
Fervent adepte du mesmérisme, Honoré de Balzac soutient ses convictions dans un roman intégré à « La comédie humaine », publié en 1842 sous le titre d’« Ursule Mirouët ». Il y utilise des références très précises de l’œuvre de Franz Messmer mais également des travaux d’un voyant célèbre de l’époque, Alexis Didier. Les pouvoirs surnaturels, l’occultisme, la transmission de pensée, y sont traités de manière très sérieuse. Le principal personnage, le docteur Minoret, s’ouvre progressivement à une dimension qui lui était jusque-là totalement hermétique.
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