L’absence est cruelle. Elle s’acharne et revient chaque jour, chaque minute, pour nous rappeler qu’elle ne disparaîtra pas. Elle nous met face à deux réalités radicales que nous avons bien du mal à supporter. Elle nous instille que nous sommes seuls dans l’existence ; elle nous rappelle que nous sommes mortels. Mais cette solitude et cette « finitude » ont heureusement chacune leur remède.
La solitude n’est qu’une solitude de liberté et de responsabilité. Nos liens affectifs, notre tissu social, notre nature profonde, qui est celle d’avoir des relations avec les autres, nous aident à faire face dans ces moments essentiels. Prendre conscience que nous ne sommes pas seuls fait partie du travail de deuil.
Notre statut de mortel ne devrait pas, si nous en croyons les philosophes, nous inquiéter. Si nous avons des convictions sur « l’après », celles-ci doivent nous donner la force de tenir et nous aider à garder l’espérance. Si, au contraire, nous pensons que seul le réel existe, rejoignons donc Épicure et sa philosophie de l’instant présent : la mort ne nous concerne pas puisque lorsque nous serons morts nous ne serons plus. Retrouver l’espérance et la foi ou retrouver la sérénité solide de l’instant présent font aussi partie du travail de deuil. Ce deuil nous a trahis, que nous soyons croyants ou non. Cette trahison doit cicatriser. C’est de cette trahison que naît la colère qui est encore un des stades du travail de deuil.
Un long cheminement
Le travail de deuil dure en moyenne deux ans mais il varie selon le lien affectif et l’intensité de l’attachement (dans le cas des enfants en particulier, on parle de deuil irréparable, de cicatrisation impossible). Ce travail se compose de plusieurs phases :
> La première phase est la phase de
choc et de déni. Ce n’est pas possible, on ne peut pas le croire. C’est durant cette phase que l’on croit voir la personne disparue partout, dans la maison, dans la rue.
> La deuxième phase est la phase de
dépression réactionnelle où se mélangent les trois poisons de l’émotion : un océan de chagrin, une angoisse terrible et une colère immense.
> La troisième phase est celle de l’
acceptation et de la reconstruction.
Mes conseils
Millepertuis et
houblon sont les deux plantes anti-dépressives qui peuvent contribuer à passer ces phases sans trop de heurts. Elles aideront à vivre avec la souffrance ou plutôt sans l’être aimé.
- Une gélule de houblon matin et soir et un comprimé de millepertuis matin et soir.
On fera des cures de deux mois, à déterminer avec un praticien qui connaît les plantes.
On ajoutera la
passiflore pour apaiser les angoisses et être moins irritable.
- Une gélule matin, midi et soir, sur des périodes assez longues.
La
mélisse aidera à reprendre l’appétit physique, synonyme d’appétit tout court. Elle facilitera une digestion bien souvent perturbée. Ne dit-on pas qu’on n’a pas « digéré » tel ou tel événement ? Dans ce cas, c’est la mémoire émotionnelle du « ventre » qui parle et la mélisse est la plante de choix appropriée.
- Une gélule à chaque repas.
Enfin, en dehors de toute exposition solaire, l’huile essentielle de
bergamote est une aide précieuse pour empêcher le moral de sombrer.
- Une goutte par jour sur une pointe de miel, de la mie de pain ou un demi-sucre.
Docteur Daniel Scimeca,
homéopathe et phytothérapeute*
*Pour en savoir plus, lire :
« Les plantes du bonheur »,
Éditions Alpen.
Si vous vivez un deuil
Surtout, n’oubliez jamais que vous n’êtes pas seul. Sortez de l’isolement, parlez aux amis, allez voir un thérapeute. C’est le meilleur moyen de retrouver à nouveau le chemin de la vie.