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Les médecines douces
dans Signes & sens
Spasme du sanglot :
pas de panique !
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Mieux connu du grand public, le spasme du sanglot n’en reste pas moins spectaculaire et terrifiant pour les parents lorsque leur enfant déclenche un accès de pleurs violents, suivi d’un blocage respiratoire pouvant aller jusqu’à la syncope.
Le spasme du sanglot survient chez un profil de nourrisson ou d’enfant plutôt nerveux et colérique et se produit entre l’âge de 5-6 mois et 3 ans. Ce spasme ne survient pas à n’importe quel moment. Il s’inscrit effectivement dans une période d’évolution qui, sur le plan psychologique, correspond à la mise en place de ses tentatives de contrôle sur sa mère dans un premier temps, puis sur son père. Il apparaît toujours dans un contexte bien spécifique : la peur ou le refus d’un simple examen médical par exemple, la colère liée au manque de disponibilité maternelle, un biberon qui se fait attendre, le refus d’être recouché dans son lit…
Une situation angoissante
Les pleurs s’intensifient alors progressivement jusqu’à l’arrêt respiratoire complet en fin d’expiration. Dans sa forme caricaturale, la plus fréquente, soit 60 % des cas, l’enfant devient bleu, perd connaissance durant quelques secondes avant de reprendre conscience pleinement mais avec une fatigue post-critique marquée. Dans la forme dite pâle, la crise est moins intense : la cyanose labiale peut être perceptible, le bambin perd ses couleurs et devient mou, hypotonique. La perte de connaissance est plus brève et la récupération plus rapide. Certaines crises sont intermédiaires entre les deux. Quoi qu’il en soit, le spasme du sanglot est sans gravité aucune pour l’enfant.
Rassurer l’entourage
Autour, l’affolement est généralement immédiat. En l’absence d’information sur ce symptôme, les parents se précipitent vers leur petit et accèdent alors à son caprice. Malin, il pourra par la suite réitérer ce genre de menace afin d’obtenir ce qu’il veut. Il convient au contraire de calmer l’enfant, de le laisser récupérer sur le plan respiratoire, sans pour autant accéder à sa demande. Toutefois, certains parents extrêmement anxieux auront du mal à ne pas céder à la panique malgré l’explication médicale donnée.
Docteur Laurence Pescay
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