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Les médecines douces
dans Signes & sens
Le shiatsu,
un art du massage
à tester sans modération !
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Le shiatsu est un art du massage japonais dont les
origines les plus anciennes viennent de Chine.
Littéralement, shiatsu signifie pression (atsu) des
doigts (shi) : c’est donc une stimulation du corps par
les mains, les doigts. Cette pratique se base sur la
tendance naturelle du corps à se guérir lui-même, et
la stimule. Le praticien de shiatsu réveille ce potentiel
naturel de guérison et de rééquilibre, en harmonisant à la fois l’esprit et le corps.
Depuis que l’Homme est sur cette terre,
instinctivement, il se frotte là où il a mal.
Depuis l’aube de l’humanité, le toucher est
une thérapie qui permet de soigner, détendre, développer.
Dans un traité de médecine chinoise vieux de
4500 ans, on explique déjà comment et pourquoi il
est bon de se faire soigner ainsi. Cet art est encore
utilisé aujourd’hui en médecine orientale. Une des
variantes de cette tradition nous est arrivée sous le
nom de shiatsu, enrichie par des apports divers.
L’esprit qui le sous-tend rappelle à l’Homme qu’il
doit vivre en harmonie avec l’Univers. Lorsqu’il y a
dysharmonie, la maladie prend place.
Une thérapie manuelle
Lors d’une séance de shiatsu, les mains et les doigts
du praticien interviennent d’une manière très particulière.
Il emploie le pouce seul, les deux pouces côte à
côte ou superposés, mais aussi le pouce et le doigt
opposé, etc… Il utilise également la ou les paumes
superposées, les mains croisées, pour effectuer des
pressions standard, des pressions maintenues, des
pressions concentrées par vagues, des vibrations, des
stimulations diverses, des martèlements, des étirements,
des vibrations. Autant de manières de toucher
le corps pour apporter une réelle détente et une bonne circulation de l’énergie..
Le corps et ses ressources
Le premier principe fondamental du shiatsu est
physiologique. Il s’agit d’exercer une pression graduelle à la surface du corps, quel que soit l’endroit,
afin d’assouplir le muscle qui se trouve en dessous.
Ce type de traitement agit de façon thérapeutique en
faisant jouer le pouvoir naturel de récupération du
corps. Ce n’est pas simplement la main ou le bout
des doigts qui travaille mais le poids du corps du
praticien exerçant cette pression. Car, disent les pratiquants
de shiatsu, « une pression exercée seulement
du bout des doigts fait mal et n’apporte rien à celui
qui la reçoit ». Le shiatsu stimule également la circulation
dans les vaisseaux capillaires de la peau, active
les cellules cutanées, assouplit et améliore la
nutrition des muscles… Le corps est ainsi dynamisé
et trouve en lui-même les ressources de son propre équilibre.
Le ki, force de vie
Le deuxième principe fondamental du shiatsu s’exerce
sur un plan plus subtil. Il ne faut pas oublier que
les systèmes de guérison chinois, indiens ou japonais,
incluent dans leur pratique une composante liée
à l’énergie : le ki (ou chi), la force de vie. Lorsque
quelqu’un est très actif, « rayonnant » de santé, c’est
que son ki est fort et circule bien dans son corps. Ses
organes et toutes les fonctions qu’ils assurent se portent
bien. Quand on se sent faible, fatigué et qu’on
tombe malade, c’est que le ki circule mal. Par l’intermédiaire
du shiatsu, le praticien peut stimuler le
corps pour qu’il reçoive et utilise mieux le ki. De
cette façon, le patient se revitalise et se soigne…
pour autant que celui-ci, toujours selon le shiatsu,
pratique une bonne respiration, adopte une alimentation
légère et équilibrée, évite les situations de tensions émotionnelles ou psychologiques et accepte de
s’adapter aux changements que demande régulièrement
la vie quotidienne.
Nombreux sont les spas, hôtels ou centres de thalassothérapie
qui ont intégré la pratique du shiatsu aux
services qu’ils proposent. De la simple détente à un
travail plus complet, ils sont un excellent complément à une pratique plus thérapeutique réalisée par
les professionnels de la méthode. À tester sans aucune
modération.
Michel Odoul*
*Pour en savoir plus, lire :
"Un corps pour me soigner, une âme pour me guérir",
publié chez Albin Michel.
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