Si l’être humain a élevé un acte aussi naturel que celui de se nourrir au rang d’un véritable art, c’est bien qu’il a conscience des trésors de plaisirs et d’harmonie qu’il recèle, et cela au-delà de sa simple fonction vitale. Il est vrai que son corollaire inversé, populairement appelé la « mal bouffe », abrite sournoisement des désagréments dommageables autant pour le corps que pour l’esprit…
> Je fais le plein d’énergie dès le matin
Tous les nutritionnistes sont unanimes : le premier repas de la journée, improprement nommé le petit déjeuner, devrait fournir jusqu’à 60 % d’apports énergétiques quotidiens. Le conseil est encore plus judicieux si vous avez quelques kilos à perdre. Les mauvaises graisses auront davantage de chance d’être éliminées durant l’activité journalière et les nutriments, en terme de calories, joueront ainsi leur véritable rôle. Conclusion : n’hésitez pas à prendre un « grand » déjeuner dès le matin !
> Je compose un repas équilibré
Tout repas bien équilibré repose sur une triangulation que forment les glucides, les lipides et les protéines. Au sommet se trouvent les glucides, carburants principaux de l’organisme, qui doivent fournir de 50 à 55 % de l’énergie quotidienne. Ils se trouvent en quantités généreuses dans les légumes, les fruits et les graines germées. En deuxième position viennent les lipides, fournissant de 30 à 35 % de l’énergie, soit autour de 75 g pour un adulte. Vulgairement appelées « graisses », les lipides sont indispensables. Toutefois, il s’agit de bien les choisir : huile d’olive pressée à froid, fruits secs, chocolat ne contenant que du beurre de cacao. À éviter : trop d’huile de friture. Enfin, les protéines participent à la construction de l’organisme. Impossible donc de s’en passer. Cependant, elles doivent être limitées à 60 g par jour. Présentes dans la viande et le poisson, les végétariens comblent les carences en consommant des produits laitiers (fromages), ainsi que des céréales.
> Je privilégie le bio
Autorisez-vous à manger de tout. En principe, l’Homme est un omnivore. Aussi, à moins que vous soyez végétarien, ne vous interdisez aucun mets qui vous fasse envie. Une seule condition : veillez cependant à ce que vos produits soient sains et frais. Sachez que les produits de l’agriculture intensive, à cause des pesticides, sont moins assimilables par l’organisme. Le bio n’est plus réservé à quelques privilégiés mais, au contraire, largement accessible maintenant.
> Je prends le temps de préparer une jolie table
Selon une étude statistique, vous seriez 75 % à associer le fait de bien manger à l’art de la table. Les encas pris sur le pouce et les plateaux télé ne devraient effectivement pas vous faire oublier qu’une table joliment dressée, une assiette bien présentée, disposent favorablement l’esprit, non seulement à l’acte de se nourrir mais contribue aussi à évacuer le stress. Prenez le temps de vous poser, au moins une fois par semaine, en ayant au préalable pris soin de préparer un agréable décor. Et ce, même si vous êtes seul !
> Je favorise une digestion de qualité
Les dérèglements digestifs (constipation et autres désagréments) sont en grande partie dus au fait que « le temps buccal », c'est-à-dire la durée consacrée à la salivation et à la mastication, n’est pas suffisamment respecté. La salive a pour fonction naturelle l’humidification des aliments mais contient également de l’amylase, une enzyme chargée de dégrader l’amidon (glucide), ainsi que de nombreuses substances bactéricides. Le fait de bien mâcher vos aliments facilitera grandement la suite du processus de digestion et protègera votre organisme dans son ensemble. Le docteur George Oshawa, spécialiste de la macrobiotique, conseille d’ailleurs de prolonger au maximum ce « temps buccal » jusqu’à boire ce qui est solide et mâcher ce qui est liquide ! Résultat : aucun des pratiquants de cette méthode ne semble souffrir d’obésité.
En résumé
Toutes les études menées sur la question montrent que nous construisons notre santé, aussi bien psychique que psychologique, avec notre alimentation. Un domaine à ne pas surtout pas livrer aux aléas de rationalisations invoquant une existence par trop trépidante. Apprendre à bien manger reste vital et incontournable.