Les motivations qui poussent à s’intéresser à l’avènement d’un monde meilleur ne peuvent faire l’impasse de valeurs écologiques. Le moine bouddhiste vietnamien Thicht Nhat Hanh développe fort justement, dans un ouvrage intitulé « Ce monde est tout ce que nous avons », l’idée que nous avons besoin non seulement d’un éveil personnel mais de l’éveil collectif de la race humaine toute entière : « Il n’y a que cet éveil qui puisse sauver notre planète »…
> Je prends conscience de l’interdépendance
L’effet papillon, initié par l’interrogation du météorologue Edward Lorenz (« un battement d’aile de papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ? »), ouvre à la question de la responsabilité de chacun de nos gestes. En matière d’écologie, imprégnez-vous du concept équivalent d’interdépendance pour vous convaincre que vos nouveaux comportements, aussi anodins soient-ils, auront des répercussions positives certaines.
> Je suis « locavore »
Soyez « locavore » le plus souvent possible ! Le mouvement portant cette dénomination fait de plus en plus d’adeptes depuis quelques années. Il consiste à encourager les consommateurs à acheter des produits frais et de saison, sur les marchés ou aux agriculteurs locaux. Il est axé sur la conscience que la nourriture importée à outrance, souvent par avion, déséquilibre à la fois l’organisme humain et la planète. Pour exemple, une botte d’asperges provenant d’Amérique consommée en janvier (hors saison en France) nécessite 5 litres de pétrole… Il existe aujourd’hui de nombreuses associations telles que l’ACP (Agriculture Contractuelle de Proximité) ou encore l’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) qui œuvrent dans ce sens.
> Je mets en place mes réflexes écologiques
Par souci d’un meilleur recyclage et d’une diminution sensible de la pollution ambiante, adoptez les réflexes écologiques de première nécessité. Triez vos déchets domestiques en utilisant une poubelle à 3 compartiments, adaptée à cet effet. Les bouteilles, flacons en pastique, cannettes, petit électroménager, journaux, magazines en carton iront dans la poubelle à couverture jaune. Les bouteilles et bocaux en verre seront mis dans celle à couvercle blanc. Quant à la poubelle à couvercle vert, elle ne doit recevoir que les résidus organiques. Pour ce qui est des piles et autres batteries, extrêmement dangereuses pour l’environnement, déposez-les dans un récupérateur ou une déchetterie. Utilisez de préférence des piles rechargeables et rapportez vos médicaments, périmés ou pas, à votre pharmacien.
> J’adopte les principes d’économie énergétique
Utilisez, pour votre éclairage domestique, des ampoules basse-tension consommant 5 fois moins d’énergie que des produits standard. Préférez, autant que faire se peut, les énergies renouvelables : panneaux solaires, éoliennes, etc… Il existe aujourd’hui des instruments photovoltaïques (calculatrices, chargeurs…) fonctionnant simplement à la lumière du jour. Renseignez-vous ! Vérifiez l’étiquette consommation lorsque vous acquérez un nouvel appareil en électroménager et privilégiez le label A, garant d’une consommation minimum.
> Je consomme équitable
L’écologie se décline également en terme de justice sociale. Pendant qu’une partie de la population de la planète surconsomme sans limites, une autre partie souffre de malnutrition. Ce paradoxe a donné naissance au commerce équitable, une éthique profondément humanitaire qu’assurent de nombreux labels sérieux. Fréquentez les boutiques et les sites spécialisés dans ce domaine et donnez du sens à vos achats en permettant à la misère de reculer.
En résumé
Devenir écolo ? Une excellente résolution à prendre en considération, chacun à son rythme. Il ne s’agit pas aujourd’hui de se démarquer d’autrui mais, bien au contraire, réaliser que notre mode de consommation moderne a atteint ses limites, sans nous apporter pour autant la plénitude escomptée. D’autant qu’il est d’ores et déjà important de penser à ce que nous transmettons aux générations futures. Nos enfants et petits-enfants se sentent très concernés par la situation. Il est donc grand temps de mettre fin à un comportement éminemment égoïste, se nourrissant de l’irresponsable et inhumain « Après moi le déluge ! »…
