Les souvenirs d’enfance contribuent souvent à altérer notre relation à l’argent. Effectivement, si ce moyen d’échanges a manqué à la maison dans les premières années de notre existence, nos réflexes d’adulte peuvent en souffrir : culpabilité aidant, nous pouvons ne pas nous autoriser à en avoir ou à en gagner suffisamment, ou nous le dilapidons carrément… Ainsi, dans ce dernier cas, les économies sont un vain projet. Pourtant, pour parvenir à mettre de côté une somme sage et raisonnable, à disposition pour parer à une éventualité négative, le remède est simple : couper le cordon inconscient avec nos parents !
> Je suis moi
Un exercice basique consiste à établir la liste de ce qui vous différencie de vos géniteurs. L’idéal est de relire cette énumération chaque jour et de la rallonger si besoin est. Cet acte quotidien vous permettra de ressentir combien vous avez fonctionné jusqu’ici avec des valeurs qui ne sont pas fondamentalement les vôtres.
> Je prends le risque de l’incompréhension des miens
Vous aviez pris l’habitude de faire des cadeaux à votre entourage très et trop facilement ? Il est évident que certains ne comprendront pas votre changement d’attitude. Leurs réactions seront alors un miroir de ce qu’ils pensent véritablement de vous ! En revanche, votre compte en banque commencera à grossir…
> Je ne me soucie pas du regard d’autrui
À chaque changement de saison, à chaque réunion familiale, à chaque sortie, il vous est insupportable de vous présenter habillé deux fois de la même façon ? Quittez ce souci extrême de l’image que vous renvoyez. Si vous avez des difficultés à y parvenir, dites-vous que de toute façon on ne plaît jamais à tout le monde !
> J’apprends à faire du neuf avec du vieux
Les magazines ont l’art de rendre la moindre décoration d’intérieur séduisante. Par contre, leurs publicités proposent des lignes innovantes, belles à craquer ! Eh bien, ne craquez plus tant que vos finances ne vous le permettent pas. Repeignez de façon amusante ce vieux bahut hérité de vos parents, qui vous a dépanné mais que vous ne supportez plus. Faites à l’identique avec la table de salle à manger et les chaises. Vous constaterez alors que votre créativité va en décuplant et que vous ne trahissez pas ceux qui vous ont aidé au départ à meubler votre home.
> Je fais mes comptes
Ne vous mentez plus en espérant que votre banque fermera les yeux une fois de plus sur votre découvert anarchique. En général, cette complaisance ne dure pas très longtemps. Prenez l’habitude de faire vos comptes en début de mois en notant les sorties d’argent obligatoires. Évaluez la somme qu’il vous restera en terme de loisirs éventuels. Obligez-vous à mettre un tiers de côté sans y toucher. Les petits ruisseaux font les grandes rivières et l’argent appelle l’argent…
> Je n’accepte plus de me laisser influencer par ma petite voix
L’inconscient, s’il demeure un espace précieux, abrite une instance de plaisir plutôt débridée : le ça. C’est toujours lui qui suggère les plans les plus fous. Ne vous laissez plus contrôler par lui. Comment ? En faisant quasiment le contraire des projets « séduisants » qu’il vous insuffle. Exemple : il vous conseille une deuxième sortie au cinéma cette semaine. Refusez en choisissant de commencer la lecture d’un livre que vous avez acheté il y a plusieurs mois et que vous n’avez toujours pas ouvert.
> Je me réserve chaque jour un temps plaisir
Si vous aimez jardiner, ne mettez pas cette activité au second plan. Si vous adorez coudre, peindre, sculpter, randonner, agissez de même. Vous dépenserez sainement votre énergie et n’aurez plus du tout envie de gaspiller votre argent.
En résumé
En se réappropriant son identité, la vie devient vite synonyme d’embellissement mais sans besoin aucun d’artifices pécuniaires. Les repères d’antan se diluent, laissant place à une estime de soi qui balaie une funeste vulnérabilité qui barrait la route à la vigilance. « Liquider » les schémas identificatoires filiaux est l’opportunité salvatrice de ne plus payer pour les fautes transgénérationnelles que nous n’avons pas commises, c’est une évidence. La culpabilité disparaissant, nous apprenons à nous aimer, sans nous déposséder. Une jolie façon aussi de ne pas mettre notre entourage en dette…