« Je sais ce que je vaux et crois ce qu’on m’en dit », voilà une citation attribuée à Pierre Corneille qui mérite d’être précisée et commentée. Il est, bien sûr, toujours important de tenir compte de l’avis d’autrui, mais seulement à condition d’être dans un premier temps solidement ancré sur soi. Autrement formulé, il n’est pas question de se laisser impressionner et déstabiliser par le qu’en dira-t-on. D’ailleurs, un auteur transforma un jour l’assertion de Corneille et, un brin provocateur, affirma avec une certaine sagesse existentielle : « Je sais ce que je vaux et ne crois pas ce qu’on m’en dit »…
> Je suis comme je suis !
Jacques Prévert a admirablement décrit dans son poème « Je suis comme je suis » la nécessité d’affirmer ce que l’on est indépendamment des ragots et autres jugements de valeur. Dans le même esprit, qui que vous soyez, acceptez-vous tel que vous êtes et ne vous laissez surtout pas polluer par des attitudes projectives. Ne donnez à personne le droit de vous juger.
> Je reprends confiance en moi
Une deuxième étape consiste à ne pas s’identifier aux faiseurs de « cancans ». Une posture réactive consisterait à se sentir blessé et à contre-attaquer, à argumenter et ainsi perdre une énergie considérable. Lorsque vous vous sentez jaugé, continuez votre chemin et ayez à l’esprit la phrase de Léon Zitrone qui, face à la critique, disait avec humour : Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe ! L’essentiel, c’est qu’on parle de moi…
> Je désidéalise
Le regard d’autrui inhibe d’autant plus lorsque le processus d’idéalisation est en jeu. Ainsi pouvez-vous vous sentir diminué lorsque votre désir ne convient pas à un interlocuteur qui compte beaucoup pour vous. Cet interlocuteur n’est pas à votre place et ne le sera jamais. La désidéalisation passe alors par une véritable mise à l’épreuve de l’authenticité de cette relation. Si les critiques continuent, le moment est venu de vous alléger de liens fondamentaux incompatibles. Une énergie insoupçonnable vous reviendra rapidement !
> Je privilégie les actes plutôt que les paroles
Dites-vous que les individus critiques sont ceux qui ne passent pas véritablement à l’acte. Plus clairement, leur paresse et leur immobilisme n’ont d’égal que leur propension à s’occuper de leurs congénères. Pensez, à ce propos, au sketch très révélateur des « Vamps », intitulé « Si on disait du mal ! ». N’hésitez pas à le visionner sur Internet. Vous aurez ainsi un aperçu du côté pathétique de vos détracteurs et vous en rirez !
En résumé
Quels que soient les actes que vous poserez, dites-vous que vous serez toujours critiqué par les uns et encensé par d’autres. Tout simplement parce que si la critique est aisée et l’art plus difficile, il n’en demeure pas moins que ce sont toujours les œuvres d’art qui se pérennisent. Mais pas les critiques ! Alors continuez à vous réaliser comme vous l’entendez et non comme les autres le voudraient : vous êtes le seul co-créateur de votre destinée !