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Mes bonnes résolutions...
Je ne cède plus aux caprices
de mon enfant !
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Parfois, opposer un non catégorique à nos petites têtes blondes relève de l’exploit, tant la peur de leur faire de la peine, mais aussi la crainte du qu’en dira-t-on, pèsent sur une décision pourtant salvatrice. Le philosophe et pédagogue Alain revendiquait le bon tempo en affirmant que refuser en donnant des raisons, ce n’est point refuser. Qu’importe donc si le petit bourreau se comporte en victime dans le supermarché et fait des pieds et des mains pour exercer sa toute-puissance ! Les parents, c’est encore vous…
> Je distingue plaisir et besoin
Imprégnez-vous du fait, reconnu par toutes les écoles de psychologie, que l’absence de limites est une grande source d’angoisse pour le petit d’Homme. Sa construction saine exige qu’il expérimente l’opposition. Il est important également de faire la distinction entre plaisir et besoin. Un bébé qui pleure parce qu’il a faim a besoin de manger. Un enfant plus âgé qui réclame trop de friandises n’est plus dans cette dynamique.
> Je me déculpabilise
Tous les enfants expérimentent leur pouvoir en faisant des caprices. Arrêtez de penser que seul le vôtre est coutumier du fait ! Ses tentatives de contrôle s’estomperont lorsque vous aurez tenu bon ne serait-ce qu’une fois…
> Je justifie mon opposition
Si vous refusez d’acheter la petite voiture rouge de trop ou la dernière poupée Barbie, il est important d’accompagner ce refus avec des mots. Tout enfant, à partir de 3 ans, est en mesure d’entendre vos arguments. Il est important aussi d’anticiper sur le nombre de bonbons autorisés et de ne pas céder. Votre héritier teste vos propres limites et a besoin de savoir de quoi vous êtes capable.
> Je reste ferme
C ’est en général le remords et le regard des autres qui génèrent le laxisme : Suis-je une bonne mère ? Suis-je un bon père ? Que va penser l’entourage si je continue à le laisser pleurer ? Sachez qu’un bambin se calme très vite s’il sait que votre décision est irrévocable et dénuée de sentiments d’hésitation. Il continuera tant qu’il sentira une faille dans votre positionnement.
> Je tiens mes promesses
À l’inverse, lorsque vous faites une promesse à votre enfant, il est essentiel de la tenir. Un petit d’Homme a besoin de sentir ses parents cohérents quant à une parole donnée. Il comprendra d’autant mieux les limites s’il sait que vous faites toujours ce que vous dites.
> Je valorise
Dans le même ordre d’idée, n’hésitez pas à le féliciter quand il accomplit des tâches qui, a priori, ne l’amusent pas, comme ranger sa chambre…
En résumé
Un caprice cache une demande sous-jacente de limites rassurantes, tout en revendiquant un certain pouvoir. Parlez avec votre enfant et ne cédez pas à la solution de facilité qui ne serait qu’un succédané de satisfaction. En acceptant votre « non » justifié, il apprend peu à peu à s’autonomiser, objectif premier d’une éducation de qualité. Ayez à l’esprit cette phrase d’un Sage indien : « Celui qui se croit grand est bien petit et ne pourra plus grandir ».
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