Ce n’est certainement pas pour rien qu’une certaine série télévisée ayant pour titre « Scènes de ménage » obtient un tel succès. Il s’agit certainement d’une façon humoristique d’exorciser les dérives toujours possibles dans ce type de situation et de se dire que nous n’en sommes pas là. Pourtant, dans la réalité, l’humour est rarement présent et une scène de ménage consomme beaucoup d’énergie. Pour peu que les enfants y assistent, il y a toujours des conséquences fâcheuses pour l’ensemble de la maisonnée. Avant d’en venir à des extrémités qui peuvent mettre en péril votre vaisselier – ou, plus grave, votre couple –, voici quelques conseils utiles…
> Je ne rumine pas pendant des jours
Paradoxalement, ce sont les non-dits qui dégénèrent le plus en disputes impossibles à maîtriser. Les faits divers s’en font parfois dramatiquement l’écho. N’attendez donc pas que la marmite explose pour évoquer un problème qui vous préoccupe. Rappelez-vous qu’à force de ruminer pendant des jours, le moindre détail peut prendre des proportions n’ayant rien à voir avec la réelle problématique et devenir le déclencheur d’une véritable bombe à retardement. Abandonnez l’illusion du couple parfait et osez aborder le sujet préoccupant en utilisant je plutôt que tu. Il s’ensuivra peut-être une communication sans faux-fuyant, mais aucun de vous ne hurlera pour se faire entendre…
> J’évite la surenchère
Lorsqu’au cours d’une discussion, vous sentez monter la tension, ne faites pas de la surenchère. Préférez surseoir, entreprenez une activité et dites-vous sereinement que vous n’abandonnez pas pour autant la partie. Votre partenaire, de par votre comportement dénué d’agressivité, ne pourra que s’interroger. Il est même fort possible que ce soit lui qui, par culpabilité interposée, relance le dialogue d’une manière plus calme.
> Je ne fais pas de mon conjoint un bouc émissaire
Éviter les prises de bec aussi inutiles qu’épuisantes consiste également à mieux considérer votre espace social, indépendamment du couple. En effet, des scènes de ménage sont parfois l’exutoire d’une difficulté liée à votre journée de travail ou visent inconsciemment une toute autre personne que votre partenaire conjugal. La psychanalyse nomme ce processus transfert. Avant de vous mettre en colère, revisitez votre journée et essayez d’identifier le ou les événements qui vous ont dérangé. Avec l’habitude, cette simple autoanalyse vous mettra à l’abri de bien des malentendus lourds de conséquences. Sans compter que le processus étant le même pour votre conjoint, vous ne vous sentirez plus directement concerné lorsque celui-ci effectuera une mauvaise projection sur vous…
> J’exprime mes limites
Un couple est nécessairement fait de compromis librement acceptés. Ce qui n’exclut nullement le respect de la différence de chacun de ses membres. Toute la difficulté et la saveur de la vie à deux résident dans cette acceptation mutuelle. Afin de ne pas vous installer dans une relation laissant le champ libre aux situations conflictuelles, sachez exprimer fermement les limites au-delà desquelles vous ne concevez plus la vie en commun. Ce peut être une ingérence récurrente dans l’emploi du temps due à un manque de confiance ou, à l’inverse, des absences répétées sans justification cohérente.
> J’accepte l’autre tel qu’il est sans l’idéaliser
Une fois les limites posées, la vie de couple n’en deviendra pas pour autant un long fleuve tranquille. Et c’est heureux ! Accepter l’autre tel qu’il est n’est pas synonyme d’immobilisme. Si quelques oppositions viennent mettre un peu d’agitation dans la relation, n’en faites cependant pas un drame ! C’est la preuve de la bonne santé de votre couple, capable de durer au-delà de l’idéalisation des premiers temps de vie commune. Cela s’appelle tout simplement communiquer !
En résumé
Une scène de ménage est nocive si elle tourne au règlement de comptes puéril. Elle est évolutive si elle débouche sur un échange constructif. En revanche, pas question d’en abuser !