Mes bonnes résolutions...

Je ne me ronge plus les ongles !

Je ne me ronge plus les ongles !
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Paradoxalement, l’onychophagie (dénomination scientifique du fait de se ronger les ongles) représente, selon le docteur Bernard Auriol, une activité hygiénique normale de l’être vivant possédant des griffes ou des ongles. Pourtant, jusqu’à la deuxième guerre mondiale, la médecine y voyait un signe d’onanisme. Aujourd’hui, il s’agit plutôt d’un comportement qui, s’il est trop compulsif, peut engendrer des désagréments qui vont de l’ongle inesthétique jusqu’à l’infection et au panaris. Si 10 % des enfants se mangent les ongles, sachez que l’onychophagie touche beaucoup d’adultes. Pour l’anecdote, une personne qui se ronge les ongles toute sa vie finit par dévorer l’équivalent de deux ou trois fois sa propre personne ! Heureusement, en finir avec ce comportement auto-cannibalique reste tout à fait envisageable…

> J’évalue la situation

Plutôt que la culpabilisation qui ne mène pas très loin, approcher la pulsion irrépressible compulsive, de manière consciente, en s’observant, permet une première approche efficace. Une astuce consiste à se munir d’un cahier et à lister tous les moments où l’envie est incontrôlable (situation de stress par exemple) et ceux où l’acte est quasiment inconscient et machinal. Puis, déterminez les périodes où vous n’éprouvez pas cette compulsion (pratique d’un sport, discussion, mâchage de chewing-gum). Notez également l’état de vos ongles et leur évolution au cours de chaque auto-coaching.

> Je m’exerce
Pratiquez maintenant quelques exercices de déconditionnement. L’un d’entre eux consiste à porter votre doigt à la bouche de manière hyper-consciente, lentement, et de stopper le geste à environ 5 cm des lèvres. Réduisez ensuite la distance jusqu’à placer le doigt entre les dents sans mordre l’ongle. Répété à l’envie, cet entraînement, issu de la méthode Vittoz, a pour objectif de maîtriser et de conscientiser tout geste compulsif inconscient. Peu à peu, le mental « engramme » qu’il n’a pas automatiquement besoin de ronger l’ongle.

> J’utilise des substituts
Ayez toujours, comme pour les fumeurs désireux de mettre fin à leur dépendance, un bâton de réglisse à portée de main chaque fois que vous vous trouvez dans une situation (évaluée précédemment) où la conduite addictive se fait le plus sentir. Le docteur Bernard Auriol propose aussi de remplacer ce geste en tambourinant du bout des doigts une surface quelconque…

> Je m’invente une astuce
Chaque sujet qui souffre d’onychophagie, s’il a bien évalué ses mauvais réflexes, est en mesure de trouver son astuce. Ainsi, Alain porte toujours sur lui, en porte-clés, un petit coupe-ongle qu’il utilise chaque fois qu’il se rend compte de l’inesthétique d’un ongle qu’il a commencé à ronger, ce qui lui ôte le désir de continuer…

> Je me relaxe
Tous les spécialistes s’accordent à dire que l’anxiété est un facteur qui contribue à l’onychophagie. D’où l’intérêt de pratiquer des exercices de relaxation le plus souvent possible. L’écoute d’enregistrements de séances guidées de yoga-nidra (yoga du sommeil) obtient, par exemple, de très bons résultats.

En résumé
En cas de forte résistance, il faut savoir que l’onychophagie reste une manifestation symptomatique qui prend son origine dans le psychisme. Aussi, toutes les démarches visant à mieux se connaître se révèlent des leviers intéressants permettant de débloquer le conflit interne susceptible d’en être la cause.

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