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Mes bonnes résolutions...
Dès que l’on se rend compte que pester contre les évènements et les personnes devient non seulement une habitude mais finit par épuiser le psychisme aussi bien que le corps, le moment est venu d’y mettre un terme. Mais comment ? En lisant ces quelques lignes ! Vous découvrirez de surcroît que l’objectif est facilement atteignable…
> J’accepte ce qui est avec humour
Accepter le fait d’être un râleur ou une râleuse, sans rouspéter de plus belle quand une remarque désobligeante à ce sujet vous est faite, constitue déjà un premier pas. Sans changer de comportement, commencez par convoquer votre humour. Il n’est pas question de vous juger, d’autant que certaines de vos sautes d’humeur peuvent très bien se justifier. Identifiez surtout celles qui, après-coup, vous paraissent inopportunes et notez-les sur un carnet.
> Je me recentre
Une fois répertoriées, choisissez de travailler sur l’une d’entre elles. Vous constaterez que la méthode s’appliquera à d’autres situations. Pour exemple, imaginons que vous marmonniez systématiquement des noms d’oiseaux lors d’un embouteillage : ce mauvais réflexe a pour seul effet d’augmenter votre tension artérielle sans que le flux de la circulation routière en soit facilité. Personne ne vous observe, profitez-en pour allonger votre souffle en vous centrant sur vous. Laissez votre esprit vagabonder sur quelque chose d’agréable. Pensez par exemple au dernier achat qui vous a fait plaisir et visualisez-vous en train de revivre ce moment. Observez le lieu, les sujets qui participent à cette scène. Faites à l’identique chaque fois que vous saurez pertinemment que votre humeur détestable ne changera pas les faits : la météo, la queue au guichet de la poste, etc.
> J’attends de moins en moins d’autrui
N’étant jamais si bien servi que par soi-même, limitez vos demandes aux tâches que vous ne pouvez pas exécuter vous-même. Inutile de tempêter après votre mari ou votre fils qui a encore oublié de sortir la poubelle. Vous remarquerez du reste que votre entourage le fera d’autant plus volontiers s’il ne le vit pas comme une injonction. Une saine culpabilité se mettra en place lorsqu’il constatera que vous avez modifié votre attitude positivement. Et si ce n’est pas le cas, rien ne vous empêche de lancer subtilement que vous n’êtes pas la seule à remplir le sac de déchets !
> Je me fais plaisir
Christine Lewiki et Florence Leroy, auteures de « J’arrête de râler sur mes enfants (et mon conjoint) », publié aux Éditions Eyrolles, préconisent de se ménager des plages de plaisir rien que pour soi, en ne se sentant pas obligé de se rendre disponible 24 heures sur 24 pour les membres de la maisonnée. Placer dans son agenda un créneau cinéma, une heure en salle de sport, s’autoriser à vivre des petits bonheurs indépendamment du milieu familial, contribuent à aborder la vie avec plus sérénité. N’oublions pas qu’à trop se considérer comme une victime, on peut vite se transformer en bourreau. D’où l’intérêt urgent de n’être ni l’un ni l’autre en dégageant juste assez de temps pour soi afin de ne plus avoir besoin de se plaindre.
En résumé
Arrêter de râler ne signifie en aucune manière devenir une sorte de béni-oui-oui faussement zen. Il est humain, lorsque la coupe déborde, de montrer ses limites. Cependant, plutôt que d’accuser la terre entière de façon intempestive, mieux vaut un « Je n’en peux plus », ou encore « Cette situation ne me convient décidément pas »… De quoi ouvrir un espace de communication équitable…
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