Tout avantage possède son corollaire inversé. La magie d’Internet, cette grande bibliothèque universelle, cet espace de rencontres instantanées, peut nous prendre insidieusement dans sa «toile» d’araignée et nous enfermer dans un monde virtuel. Les accros du Web – hors contexte professionnel – vivent cet état comme une souffrance. Ils disent passer moins de temps aux occupations domestiques, sacrifient leur repos nocturne, perdent de leur intérêt pour leur activité professionnelle et vont même jusqu’à mettre en danger leur équilibre familial. De quoi tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard…
> Je n’allume pas mon ordinateur le matin
Ne commencez pas votre journée en allumant votre ordinateur aux aurores, sauf cas exceptionnel. Consultez votre boîte mail au retour de votre journée de travail. Faites comme s’il s’agissait d’un courrier papier qui peut bien attendre quelques heures dans la boîte aux lettres. Vous ne serez ainsi pas tenté d’y répondre sur le champ et ne gâcherez pas votre journée en ressassant d’éventuelles problématiques liées à ce type de communication.
> J’évalue le temps
L’outil Internet ayant virtuellement aboli l’espace, à vous de savoir prendre votre temps et de ne pas être dirigé par lui. Avant d’allumer votre ordinateur, fixez-vous un temps limité d’utilisation et ne dérogez pas. Des études ont été menées montrant qu’au-delà de 40 heures par semaine, on peut véritablement parler d’addiction.
> Je privilégie le téléphone au courrier virtuel
Entendre votre correspondant de vive voix contribue à garder une « oreille » dans la réalité. Réservez la communication par courriel à un contenu élaboré (lettre, envoi de documents) et préférez le téléphone au chat. Gardez le contact avec tout ce qui fait la richesse du dialogue (timbre de voix, réponse spontanée, absence de malentendus liés aux erreurs de manipulations informatiques et aux risques de piratages, etc…). Quant aux réseaux sociaux, ils devraient, dans l’idéal, donner lieu à des rencontres réelles, également par le biais du téléphone, et ne pas se limiter à un virtuel sans lendemain.
> Je ne mange plus devant mon écran
Dans les années 70, les sociologues avaient remarqué que regarder la télévision lors des repas en commun était fortement préjudiciable à la qualité des relations interfamiliales. Cette mauvaise habitude possède le grand désavantage d’un isolement de pensées qui, non partagées, donc non dédramatisées, peuvent à la longue devenir persécutrices. Idem avec le Net : ne vous restaurez pas seul devant votre écran, ce qui – de surcroît – ne fait pas partie de la bonne éducation…
> Je me débarrasse des symptômes liés à la cyberdépendance
Utiliser à outrance le clavier et la souris comporte des conséquences symptomatiques avérées. Parmi elles, notons le syndrome du canal carpien, le mal de dos, la sècheresse des yeux, les maux de tête, les migraines chroniques, sans compter toutes les affections ayant pour cause la sédentarité. Réduisez votre cyberdépendance, remplacez-la par des activités en plein air, remettez-vous à la lecture, à l’écriture, à la peinture, à la musique. Votre santé en dépend.
En résumé
Internet, comme toute invention technologique, est neutre. C’est ce que vous en faites qui facilite votre existence ou, au contraire, l’aliène. Recentrez-vous sur votre réalité corps/esprit et réalisez que le Web est certes fait pour vous mais que vous devez le maîtriser si vous désirez optimiser cet outil extraordinaire. À l’inverse, refusez fermement qu’il vous enferme !