Le sentiment de joie ne se décide pas à la faveur d’une injonction, aussi symbolique soit-elle. Nombre de personnes s’obligent à assumer les rites familiaux par peur de ne pas se couler dans le moule sociétal. Ainsi, combien de Fêtes de Noël sont-elles gâchées par des acceptations de convenance ? Décider de ne plus se soumettre aux diktats de conventions relève à la fois du respect de soi-même et du respect d’autrui. Dire « oui » alors qu’on pense « non » génère des malentendus regrettables, annonciateurs de malaises et de conflits ouverts ou larvés (les pires !). Vous n’avez pas envie d’aller dans votre famille à Noël ? Vous en avez le droit, voire le devoir…
> J’anticipe
Plutôt que de vous voir acculé au pied du mur, anticipez suffisamment à l’avance votre résolution. Prenez ainsi le temps d’observer ce qui est en jeu lors de cette échéance que vous appréhendez chaque année avec une sourde inquiétude malgré les lumières et autres sapins qui commencent à orner les magasins. De cette façon, votre décision, suffisamment mûrie, aura toutes les chances d’être bien vécue.
> Je désidéalise Noël
Les psychothérapeutes et les psychanalystes témoignent du mal-être récurrent de certains de leurs patients à l’approche de Noël. Il est évident que fêter par obligation le mythe de la Sainte Famille lorsque la réalité est tout autre ne peut qu’exacerber les désaccords conscients et inconscients. La solution ? Réalisez que les 24 et 25 décembre sont in fine des jours comme les autres ! Il est parfaitement légitime de vouloir se mettre au lit avant minuit avec un bon livre plutôt que faire ripaille, ou profiter du jour férié du lendemain pour boucler un travail en attente.
> Je ne me sens pas coupable
Il est bien révolu le temps où vous étiez petite fille ou petit garçon. Vous avez désormais quitté père et mère comme l’indique la sagesse biblique. Ne culpabilisez donc pas d’avoir décidé de votre absence autour de la sacro-sainte dinde ! Noël symbolise la naissance d’un Fils qui n’a pas hésité à renoncer, devenu adulte, à ses attachements familiaux. D’autre part, Jésus, à en croire son parcours, n’avait que faire des rites où l’authenticité était absente. Rappelez-vous que l’esprit véritable de Noël consiste à générer paix et joie. Ainsi, considérez chaque reproche projeté sur vous, à la suite de votre ferme décision, comme étant nul et non avenu.
> Je me positionne de façon juste
Quelle que soient les raisons pour lesquelles vous déclinez cette invitation annuelle qui ne vous convient plus, n’en faites toutefois pas un règlement de compte. Comment ? En ne donnant pas l’impression de punir qui que ce soit. Positionnez-vous par rapport à vos limites psychologiques et non pas contre autrui. Les mots vous viendront tout simplement puisque votre résolution correspond à une réelle réconciliation avec vous-même, exempte de tout désir de blesser votre famille.
> Je suis libre et heureux
Soyez enfin libre et heureux d’être en adéquation avec votre décision. D’autant que si le désir vous en dit, autorisez-vous, pendant dette période, une sortie au cinéma, un dîner en tête-à-tête ou une escapade à l’étranger. Bref, une occasion idéale de vous occuper de vous. Quel beau cadeau !
En résumé
Profitez des Fêtes de Noël comme vous l’entendez et ne cédez pas à de fausses acceptations. Les injonctions familiales infantilisantes n’étant plus d’actualité, vous serez étonné du regain d’énergie et de bonheur que votre ferme résolution ne manquera pas de vous offrir…