Saviez-vous que la « petite reine » est en passe de reconquérir ses lettres de noblesse ? Les chiffres sont incontestables : 2 millions de personnes utilisent régulièrement la bicyclette pour se rendre sur leur lieu de travail. Et ce, surtout en milieu urbain où ce moyen de transport apaise les humeurs. Pour une distance égale ou inférieure à 5 km, le vélo concurrence l’automobile : pas d’embouteillages, économie de la place de parking. En ville, sur cette distance, un cycliste roule en moyenne à 15 km/h pour 14 km/h en voiture. Sans compter que pédaler 10 km par jour équivaut à éviter les 700 kg de rejets annuels de CO2 d’une automobile…
> Je ne confonds pas moyen de transport et pratique sportive
Se rendre au travail à vélo n’est pas à appréhender en terme de compétition sportive. Aussi est-il nécessaire de bien évaluer la distance, le temps, ainsi que l’effort physique nécessaire en fonction de son âge et de ses possibilités. Il n’est absolument pas question d’arriver essoufflé au travail. L’objectif est inverse. Tester le trajet un jour de congé en se mettant en situation s’avère donc indispensable. Un parcours d’une moyenne de 3 à 5 km (6 à 8 km aller-retour) reste raisonnable. Au-delà, il vaut mieux adapter sa stratégie en fonction du matériel utilisé et des relais de transports en commun.
> Je m’équipe
Vous avez pris votre décision mais vous ne possédez pas encore votre nouveau moyen de locomotion ? Sachez qu’il faut compter, pour disposer d’un vélo confortable et sûr, d’un budget d’environ 250 euros. Cet investissement sera très vite amorti compte tenu des prix du carburant, des parcmètres et du coût de l’entretien de la voiture, sans oublier les PV éventuels de stationnement : soit approximativement 5 000 euros par an ! Pensez aussi à choisir l’option panier ou porte-bagages, plus confortable qu’un sac à dos. Encore plus pratique, la bicyclette pliante s’impose comme un excellent compromis qui offre une souplesse : prendre le métro ou le bus sur une partie du trajet s’il est plus long ou si vous êtes fatigué ce jour-là ! Toutefois, si vous n’aimez pas les transports en commun et que votre déplacement dépasse vos possibilités physiques, le vélo électriquement assisté constitue une bonne alternative.
> J’améliore ma santé
Vous voilà fin prêt à bénéficier de tous les multiples atouts en allant travailler à bicyclette : au niveau santé, une demi-heure de vélo quotidienne réduit par deux le risque d’accident cardiovasculaire. Par ailleurs, en développant une meilleure endurance cardiaque, vous diminuez considérablement les problèmes d’hypertension, de cholestérol et de glycémie.
> J’allège mon stress
Grâce au contact direct avec l’environnement, un cycliste accroît son spectre auditif, donc son ouïe. De la même manière, le champ visuel s’élargit. L’odorat est stimulé au fil du chemin et la respiration s’amplifie. Résultat ? Une arrivée à destination bien réveillé, les sens en alerte et une réelle impression de légèreté. Au retour, le stress de la journée professionnelle s’évacue de la même manière. Harmonie garantie à la maison !
> Je me renseigne sur les PDM (Plan de Déplacement Entreprise)
De nombreuses entreprises mettent en place un PDM, ensemble de mesures qui vise à favoriser ce type de déplacement (parc à vélos, aides financières incitatives, etc.). De quoi joindre encore une fois l’utile à l’agréable ! Renseignez-vous au sein de votre structure professionnelle…
En résumé
À une époque où la pollution, la sédentarité et le stress font de plus en plus de dégâts, les pouvoir publics ont pris conscience des bénéfices qu’offre l’utilisation de la bicyclette. Aussi, les infrastructures (pistes cyclables, location de vélo en ville) se multiplient, signe que remonter sur son vélo n’a rien de régressif mais, à l’inverse, représente un retour au bon sens.